ALLIAGES étudiés pour leur point de fusion connu.

A L L I A G E S   À   P O I N T   D E   F U S I O N   C O N N U.

      Il existe un très grand nombre d’alliages ayant chacun un usage particulier. Nous ne les considérerons ici que pour leur point de fusion.
Au point de vue de leur température de fusion il est remarquable qu’un alliage fond toujours à une température plus basse que le moins fusible de ses constituants. Pour une partie d’entre eux, leur température de fusion est même plus basse que le plus fusible des métaux qui le composent. C’est en général le mercure, l’étain, et le bismuth qui donnent la fusibilité à l’alliage.
Ces alliages présente une proportion précise des constituants dite « eutectique » qui permet d’avoir le plus bas point de fusion possible pour l’alliage en question.
Le cas le plus curieux est celui de l’alliage d’or : Au 82 % et Silicium Si 18 % qui devient liquide.Un alliage, dont l’un des composants est du mercure (Hg), porte le nom d’amalgame.C’est un amalgame de cuivre et de mercure, assez dur, mais fondant à assez basse température, que la police française du temps de Fouché utilisait pour ouvrir et recacheter les lettres qui passaient par ses mains.
    Remarques : Un alliage comportant 4 à 5 parties de plomb pour une d’étain brûle comme de l’amadou et sa cendre porte le nom de potée d’étain.
La potée (que l’on devrait dire de plomb, puisque c’est la matière qui domine) est toxique. Elle fut très utilisée pour le polissage et le lustrage des pierres dures, du verre et des métaux. Une variante composée à parties égales d’étain et de plomb, présente la particularité d’être plus inoxidable que chacun de ses constituants. Cette potée d’étain (stanate de plomb) entrait dans la composition des ‘couvertes’ pour faïences. Les Anciens l’utilisèrent comme fondant dans le domaine de la céramique.Alliage Plomb 236 parts, Etain 207 parts, Bismuth 420 parts. Il fond en-dessous de 100 °C. Il est dit alliage de Rose.
Remarque : Il a la propriété d’être pâteux avant cette température.Alliage Plomb 3 parts, Étain 2 parts, Bismuth 5 parts. Il fond à 91,6 °C. Il est dit de Darcet. Une variante du même auteur se compose de : Plomb 1 part, Etain 1 part, Bismuth 2 parts. Il fond à 93 °C.
Une variante du même auteur : Bismuth 8 parts, Plomb 5 parts, Étain 3 parts fond également dans l’eau bouillante. Une autre variante : Étain 1 part, Plomb 1 part, Bismuth 2 parts, fond à 94 °C.Alliage Plomb 5 parts, Étain 3 parts, Bismuth 8 parts. Il fond à 84,5 °C. Il est dit alliage de Newton.
Variante du même auteur : Étain 17 parts, Plomb 33 parts, Bismuth 50 parts, fond à 94 °C.

Alliage Plomb 2 parts, Étain 2 parts, Bismuth 7 à 8 parts, Cadmium 1 à 2 parts. Il fond entre 66 et 71 °C. Il est dit de Wood.
Variante : Étain 15,5 parts, Plomb 30 parts, Bismuth 40 parts, Cadmium 15,5 parts fond à 71 °C.

Alliage Étain 13 %, Pb 27 %, Bismuth 50 %, Cadmium 10 %, fond à 70 °C, il est dit de Lipowitz

. L’alliage anciennement utilisé pour reboucher les dents carriées : Bismuth 80 parts, Plomb 50 parts, Étain 30 parts, Mercure 16 part, fond vers 65 °C.

Alliage Plomb 8 parts, Étain 4 parts, Bismuth 15 parts, Cadmium 3 parts. Il est en pleine fusion au dessus de 60 °C.
Remarque : Il se ramollit entre 55 et 60 °C.

Alliage Bismuth 50 parts, Étain 12,5 parts, Cadmium 12.5 parts, Plomb 25 parts, fond à 47° C.

Alliage Étain 50 %, Plomb 32 %, Cadmium 18 %, température de fusion 145 °C.

Alliage Étain 62 %, Plomb 36 %, Argent 2 %, température de fusion 178 °C.

Alliage Étain 63 %, plomb 37 %, température de fusion 183 °C.

Alliage Étain 63 %, Plomb 36,7 %, Antimoine 0,3 %, température de fusion 183 °C.

Alliage Étain 60 %, Plomb 39,7 %, Antimoine 0,3 %, température de fusion 188 °C.

Alliage Étain 20 %, Or 80 %, température de fusion 280 °C.

Alliage Plomb 93,5 %, Étain 5 %, Argent 1,5 %, température de fusion 301 °C.

L’alliage représenté par la formule Sn5 Pb fond à 194 °C.

L’alliage représenté par la formule Sn4 Pb fond à 189 °C.

L’alliage représenté par la formule Sn3 Pb fond à 186 °C.

L’alliage représenté par la formule Sn2 Pb fond à 196 °C.

L’alliage représenté par la formule Sn Pb fond à 241 °C.

L’alliage représenté par la formule Sn5 Pb3 fond à 289 °C.

Dans les alliages Plomb-Antimoine, l’antimoine apporte au plomb de la dureté mais aussi de la fragilité. Les alliages comportant de l’ordre de 13 % d’antimoine et 87 % de plomb sont utilisés pour la fabrication de plaques d’accumulateurs.
Pour les caractères d’imprimerie on utilise 15 à 30 % d’antimoine, mais on préfère souvent un alliage ternaire tel que : Plomb 50%, Antimoine 25 %, Étain 25 %, ou bien Plomb 60 %, Antimoine 30 %, Étain 10 %
Variante pour les caractères d’imprimerie : Plomb 4 parts, Antimoine 1 part. Cet alliage s’oxyde facilement quand on le chauffe au contact de l’air. Ses propriétés physiques sont d’une haute importance pour l’usage auquel on le destine. Il doit être très fusible, pour qu’il puisse prendre avec précision la forme du moule ; s’il est trop mou, il se déforme par l’action de la presse ; lorsqu’il est trop dur il coupe le papier.

Pour la fabrication des plombs de chasse, on ajoutait 0,8 à 0,9 % d’arsenic ce qui permettait aux plombs tombant d’une grande hauteur de prendre la forme sphérique en se refroidissant.

Les alliages à bas point de fusion sont suceptibles de permettre aux alchimistes de réaliser facilement des fusibles thermiques (alimentés sur piles avec un relais) capables de : couper le circuit électrique de chauffage d’un bain marie, ou de prévenir qu’un circuit de refroidissement est hors limites.
C’est ce genre d’alliage qui déclenche l’arrosage en cas d’incendie dans les bâtiments publics.

Les recherches sur les compositions à bas point de fusion ont beaucoup progressé. On trouve maintenant dans le commerce (exemple, alliages de chez Cerro), des compositions diverses qui s’échelonnent entre 33 et 200 °C.

 

Les Amis de l’Alchimie.

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