LE CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE

LE CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE économique en alchimie et spagyrie.

Tous les alchimistes et sans doute plus particulièrement les spagyristes ont recours à des moyens de chauffage électrique du commerce.
Les chauffe-ballon, chauffe-réacteur, étuves, bains de sable ou de cendre, etc. sont alimentés à l’électricité.
Or, dans notre société de consommation, il existe des possibilités de récupération presque sans limite de résistances chauffantes de tous types. Il suffit de regarder autour de soi.
Même des matériels neufs, tel que thermoplongeur d’aquarium et ceux prévus pour le chauffage rapide d’une tasse de liquide, tapis chauffant pour pots de fleurs (voir photo), réchauds à plaque électrique (idéal pour erlenmeyers et béchers), sèche-cheveux et décapants à peinture produisent un jet d’air chaud pouvant atteindre 600°. Il existe des petits réchauds prévus pour prise d’allume cigare. On trouve aussi des câbles ‘antigel’ souples, etc.
Tous ces matériels, même si on ne peut se les procurer d’occasion, sont, neufs, à des prix sans commune mesure avec ceux pratiqués par les fournisseurs de matériel pour la chimie. Ils sont cependant capables de rendre les mêmes services.
La seule contrainte pour utiliser ces matériels est de pouvoir régler la puissance de chauffe, mais c’est aussi le cas pour un simple chauffe ballon du commerce.
Les résistances dites blindées des fours de ménage, friteuses, machines à laver sont une base pour réaliser des couveuses, des étuves ou des chauffe réacteur et chauffe ballon.
En effet, il faut savoir que le tube d’acier (relativement malléable) qui blinde et contient le fil chauffant peut être cintré (avec précaution) jusqu’à un rayon de 70 mm.
Ne faire cette opération que dans une partie rectiligne et en prenant appui sur une forme en bois. Les plis en épingle à cheveux existants, et à faible rayon de courbure, sont l’œuvre d’une machine, il n’est pas question (sans risquer une diminution de l’isolation), de les imiter.
Sur les vide greniers et autres brocantes, on trouve parfois des résistances neuves de tous types qui semblent provenir de cessation d’activité ou de fin de chantier.
La photo ci-après vous donne une idée de ce que l’on trouve en regardant d’un œil inquisiteur ce qui est étalé et que l’on avait pour habitude d’ignorer. Il faut aussi du temps pour trouver, et un peu de place pour stoker ce qui sera utile plus tard.
En vous souhaitant bonne chasse, je vous rappelle que ‘faire son matériel’ a toujours traditionnellement fait partie du travail de l’alchimiste.
                                                                                                            P. Melleret
        Un des visiteurs du site m’ayant aimablement fait une remarque au sujet des champs magnétiques générés par les résistances (et autres circuits électriques) je me dois d’ajouter un complément à l’article ci-dessus.
J’ai négligé ce sujet pour plusieurs raisons :
En premier, l’utilisation de résistances de récupération est dans mon esprit, destinée à éviter dans une certaine mesure, l’acquisition de matériel du commerce qui est toujours générateur de champs magnétiques.
Deuxièmement, les résistances « blindées », celles que l’on trouve le plus fréquemment sont, je l’ai vérifié il y a très longtemps, non (ou très faiblement) génératrices de tels champs. Pour le contrôler, en l’absence de moyens de mesure, je me suis contenté de la déviation de la boussole, (en alimentant la résistance au travers d’une diode). La seule déviation rencontrée est à proximité des fils d’alimentation qu’il serait donc judicieux de torsader.
Par contre, si vous trouvez des résistances bobinées, vous n’échapperez pas à ce problème.
La solution à appliquer, valable uniquement si vous disposez de fil résistant et que vous ayez un support de bobinage adapté, consiste à plier en épingle à cheveux, par le milieu, la longueur de fil voulue et de bobiner ensemble les deux fils (sans qu’ils se touchent) de façon à obtenir ce que l’on appelle une résistance non selfique. Le sens du courant étant à un instant donné opposé dans les deux fils (voisins), le champ magnétique résultant est nul.
Les résistances blindées que l’on trouve, sont en général repliées en forme d’épingle à cheveux pour des raisons d’encombrement et parce que les prises électriques sont disposées près l’une de l’autre. Le champ résultant ayant échappé à ma mesure empirique s’en trouve de ce fait réduit, bien que les fils ne soient pas très voisins. Les champs de toutes provenances qui nous polluent, sont à mon avis beaucoup plus gênants et imparables à moins de blinder tout le laboratoire.
Pour les résistances rectilignes que l’on rencontre également, il faut pouvoir en disposer de deux éléments alimentés en série ou en parallèle que l’on disposera de façon à ce que le courant y circule dans deux sens opposés. Attention à ne pas réduire à néant cette précaution par la circulation du courant dans les fils d’alimentation.
Pour ma part, pour ce qui est purement alchimique, je suis au propane, mais il reste cependant un très grand nombre d’autres utilisations possibles du chauffage électrique.

Alchimie pratique.