Les plantes

LES PLANTES : CONDITIONS DE CUEILLETTE

RACINES

On récolte les racines des plantes annuelles un peu avant la floraison (exemple : le persil). Les racines des plantes bisannuelles sont cueillies en général pendant l’automne ou l’hiver, à la fin de leur première année de végétation (exemple angélique : bardane, etc.). C’est dans les mêmes saisons, mais après leur deuxième ou troisième année de végétation que s’effectue la récolte des racines, ou rhizomes, des plantes vivaces herbacées (exemple : asperge, aunée, bryone, fougère mâle, gentiane, réglisse, saponaire, etc…). Plus âgées, les racines de ces plantes sont trop ligneuses et sujettes à des maladies qui en altèrent les propriétés. Les racines des végétaux à tige ligneuse sont toujours récoltées dans l’âge adulte et après la chute des feuilles. Dans la pratique, on confond souvent les racines proprement dites et les tiges souterraines ou rhizomes. Ces derniers se distinguent en ce qu’ils portent eux-mêmes des racines adventives et des écailles, représentant des feuilles, à l’aisselle desquelles se voient des bourgeons qui peuvent se développer en rameaux souvent aériens, et confondus dans ce cas avec la tige elle-même. Toutes les racines et tiges souterraines doivent être lavées, égouttées et essuyées à l’air ; on les prive alors des parties cariées et du collet (qui tendraient à les faire germer et nuiraient à leurs propriétés). On coupe en tranches celles qui sont trop volumineuses. On les étend dans un séchoir bien aéré ou dans une étuve ne dépassant pas 50°, surtout s’il s’agit de racines aromatiques.

BULBES et BOURGEONS

On récolte les bulbes en automne longtemps après que la plante ait fleuri et fructifié (exemple : le bulbe de scille, où on rejette les premières enveloppes qui sont sèches, minces et peu actives ,ainsi que la partie centrale très mucilagineuse ; on coupe en lanières étroites les squames intermédiaires, et on les expose sur des claies dans une étuve, où on les laisse jusqu’à complète dessiccation. Les bourgeons, tels ceux de peuplier, sont récoltés au printemps,avant leur épanouissement.

ECORCES

Les écorces de nos régions sont surtout celles de chêne, de garou, d’orme et de sureau ; on les prend en automne, après la chute des feuilles, ou au printemps, avant le développement de celles-ci, sur des arbres adultes. L’écorce du chêne est détachée des branches sous forme de rouleaux (on la préfère à celle du tronc qui est crevassée et altérée par l’air et l’humidité) .L’écorce du garou est enlevée en longues lanières. Celle de l’orme provient des branches, mais doit être privée de sa partie extérieure et divisée en lanières étroites. Celle du sureau est prise sur les rameaux de l’année ; on la ratisse légèrement à l’extérieur et on la sépare du bois par lambeaux. On fait sécher les écorces, soit à l’air libre, soit en étuve.

FEUILLES et SOMMITES FLEURIES

Si les feuilles sont inodores, d’assez grande dimension et faciles à séparer de la tige, on les sépare de la plante un peu avant l’apparition des fleurs (exemple : aconit, belladone, bouillon blanc, bourrache, chicorée, ciguë, digitale, guimauve, jusquiame, mauve, ményanthe, scabieuse, stramoine, tabac, etc…). On récolte à la même époque d’autres plantes inodores, mais sans séparer les feuilles des tiges (exemple : la fumeterre, la mercuriale, la morelle, la pariétaire etc…). Si le principe aromatique est partagé entre les feuilles et les fleurs (principe qui augmente à mesure qu’approche la floraison) on récolte les feuilles au moment de l’apparition des fleurs, et souvent avec ces dernières (exemple : l’absinthe, l’armoise, la rue, la sabine, la tanaisie) et presque toutes les labiées comme le calament, l’hysope, la mélisse, le romarin, la sauge, le thym, etc…) . Souvent, lorsque les fleurs sont très nombreuses et ramassées en épis, en corymbes ou en cymes denses, on forme avec les extrémités supérieures de la plante de petits paquets que l’on fait sécher dans un grenier bien aéré, ou dans une étuve, à l’abri de la lumière. On prépare de cette manière les sommités fleuries de la petite centaurée, du mélilot, de la menthe poivrée, de l’origan, etc… La cueillette des plantes, ou de leurs parties, s’effectue par un temps sec, deux ou trois heures après le lever du soleil, dont la chaleur a fait disparaître l’humidité de la nuit.

FLEURS

Pour nos régions, les fleurs principales sont fournies par les plantes suivantes : bouillon blanc, bourrache, guimauve, lavande, mauve, muguet, oranger, ortie blanche, pêcher, sureau, tilleul violette. On y ajoute les capitules de camomille romaine, camomille commune, pied-de-chat, tussilage, et les pétales de coquelicot, oeillet rouge, pivoine, rose pâle,, rose rouge, style du safran.Toutes les fleurs, à l’exception des roses rouges que l’on prend en bouton, doivent être cueillies dès qu’elles sont épanouies. Pour le plus grand nombre, la couleur s’altère et l’odeur diminue après la fécondation. On les monde de toutes les parties étrangères à la fleur, ou à la partie de fleur que l’on désire conserver. On les étale en couche mince entre deux feuilles de papier, dans une étuve ou sous un toit échauffé par le soleil, dont la lumière ne doit pas les frapper directement. On les y laisse jusqu’à complète dessiccation ; on les passe sur un crible pour séparer la poussière, les étamines ou les oeufs d’insectes. On les enferme ensuite dans des boîtes bien closes, placées dans un lieu sec. La rose rouge est récoltée quand le bouton commence à s’ouvrir et avant que les pétales soient épanouis, on en sépare le calice et on fait sécher les pétales comme ci-dessus.

FRUITS et SEMENCES

On utilise des fruits récents et des fruits secs. Les premiers doivent être choisis en parfaite maturité, à moins que leurs vertus ne résident dans le principe acerbe de leur suc, comme le verjus (si l’on voulait les faire sécher, il faudrait les prendre un peu moins mûrs). Les fruits secs, en général exotiques, doivent être séchés dans l’année, ni trop secs, ni trop mous (exemple : raisins, figues, jujubes, dattes, badianes, cardamomes, etc…).

QUELQUES PLANTES UTILES
ABSINTHE – Artemisia Absinthium (Composées). Herbe sainte, Herbe aux vers. Croît naturellement dans les terrains incultes et pierreux., se récolte en juillet, lors de la floraison, se multiplie par division des racines garnies d’un peu de chevelu, (en automne ou en hiver). Apéritive, tonique, fébrifuge, vulnéraire, vermifuge. Infusion, 15 g. par litre d’eau bouillante.

ACHE DES MARAIS – Apium graveolens (Ombellifères). Céleri des marais. Croît dans les terrains humides au bord des ruisseaux, on la cultive dans les jardins, diurétique, expectorante et stimulante. Décoction de racines recommandée pour le catarrhe pulmonaire.

ACONIT – Aconitum napellus (Renonculacées). Coqueluchon, Tue-loup, Sabot du pape. Plante des montagnes, cultivée dans les jardins à cause de sa beauté, floraison de juillet à septembre. Poison très violent, employé contre le rhumatisme chronique, la goutte, la gravelle, les névralgies.

ACORE – Acorus calamus (Aracées). Roseau aromatique, Lis des marais. Croît au bord des eaux, fleurit en juin et juillet, aromatique, sudorifique, tonique. Employé en parfumerie dans la recette de la Poudre à la Maréchale. Décoction de 15 g de racine par litre d’eau contre la gastralgie.

AIGREMOINE – Agrimonia Epatoria (Rosacées). Herbe de Saint-Guillaume, Thé des bois et Thé du Nord. Croît sur le bord des chemins, dans les endroits incultes, fleurit de juin à août. Utilisée en infusion contre l’incontinence d’urine, la dysenterie, les coliques néphrétiques et les ulcères de la bouche.

ALKEGENGE – Physalis Alkekengi (Solanacées). Coqueret, Madonneto, Cerise d’hiver. Pousse spontanément un peu partout, même dans le sol le plus ingrat, surtout dans le midi de la France, très difficile à détruire, fleurs de juillet à août, fruits en septembre. Les baies sont astringentes, rafraîchissantes et diurétiques.

AMANDIER – Amygdalus communis (Rosacées). Amellé. Arbre du midi de la France (mêmes régions que l’olivier), deux variétés ayant l’une des fruits doux, l’autre des fruits amers. L’huile extraite des amandes est adoucissante et calmante, c’est un bon laxatif pour les enfants.

ANGELIQUE – Angelica Archangelica (Ombellifères). Racine du Saint-Esprit, ou Angélique des jardins. Croît naturellement dans le midi de la France, les Alpes et les Pyrénées, récolte en juin et juillet pour les tiges, septembre pour les racines, que l’on fend pour les faire sécher. Stimulante, stomachique, sudorifique. En infusion de 20 g par litre d’eau, elle est employée contre les fièvres intermittentes et l’atonie des organes digestifs.

ANIS – Pimpinella anisum (Ombellifères). Boucage, Anis vert, Anis cultivé. Originaire d’Orient, se cultive dans les jardins. Excellente contre les dyspepsies, les coliques venteuses. On en fait de l’anisette, excellente liqueur digestive. Infusion de 15 à 20 graines par litre d’eau, faire infuser 10 minutes.

ARMOISE – Artemisia vulgaris (Composées). Herbe de Saint-Jean, Herbe à cent goûts, Ormoise. Croît dans les lieux incultes, dans les décombres, le long des haies, au bord des chemins. Fleurit de juillet à octobre. Stimulante, sudorifique, tonique, excitante, emménagogue. Elle facilite l’apparition des règles ou leur réapparition lorsqu’elles ont été supprimées par suite d’émotion ou de refroidissement. Infusion de 15 à 20 g de feuilles par litre d’eau.

ARNICA – Arnica Montana (Composées). Tabac des Vosges, des Savoyards, Soucis des Alpes. Abonde dans les pays montagneux, Alpe, Jura, Vosges, fleurit en juillet et août. La fleur fraîche provoque l’éternuement, elle entre dans la composition du Vulnéraire suisse. La teinture d’arnica est très efficace contre les contusions et les foulures.

ARROCHE – Atriplex hortensis (Chénopodiacées). Bonne dame, Belle dame. Plante cultivée dans les jardins, fleurit en juillet, les feuilles sont émollientes. Se mange en guise d’épinard.

AUNEE – Inula Helenium (Composées). Hélinine, Lionne, Campana. Croît dans les lieux humides, les prairies, au bord des ruisseaux. On emploie la racine de la plante dans sa troisième année, et on la fend pour la faire sécher. Tonique, diurétique, stomachique, expectorante, très utile dans les catarrhes, les leucorrhées.

AVOINE – Avena sativa (Graminées). C’est une plante cultivée dont la floraison et la récolte varient suivant la variété. L’avoine est adoucissante et diurétique. On utilise le gruau pour la confection de bouillies destinées aux enfants. La farine est utilisée pour confectionner des cataplasmes et l’enveloppe du grain ou balle est utilisée pour remplir les paillasses d’enfants.

BARBAREE – Barbarea vulgaris (Crucifères). Herbe à Sainte-Barbe, Herbe aux charpentiers. Croît dans les prés, au bord des ruisseaux, fleurit d’avril à juin. Les feuilles sont diurétiques et antiscorbutiques, les graines sont apéritives. On l’emploie sous le nom de cresson de terre aux mêmes usages que le cresson de fontaine.

BARDANE – Arctium lappa (Composées). Herbe au teigneux, Teignon, Glouteron, Gratteron. Croît au bord des chemins dans les lieux incultes, fleurit de juin à septembre. Les feuilles sont vulnéraires, résolutives, cicatrisantes, la racine est diurétique, sudorifique, dépurative. Faire une tisane de 15 à 20 g de racine de bardane séchée dans un litre d’eau et sucrer avec 20 gr. de racine de réglisse.

BELLADONE – Atropa Belladona (solanacées). Herbe empoisonnée, Boulon noir, Belledame. Croît dans les lieux ombragés, les bois, les décombres, fleurs en août, fruits en septembre. La belladone est un des poisons les plus violents qui existent, le fruit cause souvent des empoisonnements chez les enfants qui le prennent pour une cerise. Cinq baies suffisent à déterminer la mort. L’empoisonnement par la belladone caractérisé par la dilatation de la pupille, est combattu par des vomitifs, le lavage d’estomac, l’absorption de thé, café, alcool, éther, injection de caféine et respiration artificielle.

BENOITE – Geum urbanum (Rosacées). Herbe bénite, Herbe de Saint-Benoît, Herbe à la fièvre. Croît naturellement dans les bois, les haies, les lieux ombragés, fleurit de mai à juillet. On récolte la racine à l’automne, elle est astringente, tonique, excitante, amère, âcre. Elle est employée sous forme d’infusion contre les diarrhées, la dysenterie chronique, les pertes.

BETOINE – Stachys officinalis (Labiées). Tabac des gardes, Herbe de cœur. Très commune dans tous les bois, fleurit de juin à septembre, saveur âcre et amère. Les feuilles réduites en poudre sont sternutatoires. La racine réduite en poudre est émétique et purgative à la dose de 2 à 4 gr.

BLUET – Centaurea cyanus (Composées). Aubifoin, Casse-lunettes, Bleuet, Blavette. Très commun dans les champs de blé, où il fleurit de juin à août. Les graines de bluet sont très purgatives à petite doses, de 2 à 4 g dans un peu de miel. L’eau distillée de fleurs de bluet combat les ophtalmies et lui a valu son nom de casse-lunettes.

BOUILLON-BLANC – Verbascum Thapsus (Scrofulariacées). Molène, Cierge de Notre -Dame, Herbe à Bonhomme, Blanc-de-mai. Croît dans les terrains incultes, secs et sablonneux au bord des chemins. La récolte des fleurs se fait en juillet et août, aussitôt leur épanouissement. Le bouillon-blanc est béchique, vulnéraire, émollient. Infusion de 5 g de fleurs par litre d’eau, contre la bronchite. Les feuilles cuites forment un cataplasme excellent contre les clous, dartres, ulcères.

BOURRACHE – Berrago officinalis (Borraginacées). Langue de bœuf, Bourse à berger. Croît dans toutes les régions tempérées de l’ancien continent, elle est cultivée dans les jardins où ses fleurs se succèdent une grande partie de l’année. elle est diurétique, adoucissante, sudorifique. Tisane à la dose de 25 g en décoction, pour un litre d’eau.

BRYONE – Bryonia dioica (Cucurbitacées). Feu ardent, Vigne blanche, Navet du diable. Croît le long des haies et des buissons, dans les sols profonds et incultes. La racine est purgative et diurétique, on ne doit pas dépasser la dose de 2 g râpée et appliquée sur les douleurs goutteuses ; elle les calme rapidement. Traitée par l’eau, on peut en tirer une fécule alimentaire.

CAILLELAIT BLANC – Galium Aparine (Rubiacées). Gaillet accrochant, Bon sang, Rièble. Se rencontre partout en France dans les prairies, le long des haies, au bord des chemins, où il fleurit de mai à août. On récolte les sommités à cette époque et on les fait sécher vivement, car elles noircissent en vieillissant et perdent leurs propriétés. Le Caillelait est antispasmodique et astringent, il calme les irritations nerveuses. Il s’emploie contre les engorgements scrofuleux sous forme de cataplasme de la plante pilée.

CAMOMILLE ROMAINE – Chamaemelun nobile (Composées). Camomille odorante. Croît à l’état sauvage dans les lieux secs et sablonneux, on la cultive dans les jardins, on récolte les fleurs en juin et juillet. Elles sont stimulantes, toniques, fébrifuges, antispasmodiques, vermifuges et digestives. On emploie l’infusion (10 à 12 têtes par litre d’eau), pour faciliter les digestions. Le lavement de camomille est efficace contre les spasmes nerveux et les vers intestinaux.

CAPILLAIRE – Adiantum Capillus Veneris (Polydiacées). Cheveu de Vénus. Croît dans le midi de la France, dans les lieux humides, sur les murailles de puits, dans les fentes des rochers. Facilite l’expectoration. Utile en décoction dans la toux, les maladies de poitrine, les rhumes opiniâtres.

CAROTTE – Daucus carota (Ombellifères). Carotte sauvage, Panais, Gironille, Pastonade. Pousse partout en France à l’état sauvage, mais principalement dans les terrains calcaires et marneux. La carotte fleurit de juin à octobre, elle est émolliente, résolutive, diurétique, vermifuge. Le suc obtenu par compression et délayé avec un peu d’eau est excellent dans les extinctions de voix, la toux, l’asthme. La pulpe râpée de la carotte crue est souveraine contre les brûlures. L’infusion de graines excite l’appétit et stimule les fonctions digestives.

CARVI – Carum Carvi (Ombellifères). Anis des Vosges, Cumin des prés, Cumin des montagnes. Le carvi croît dans une grande partie de la France, surtout dans les régions montagneuses. On récolte (après la deuxième année), la graine à l’automne, on fait sécher la plante au grenier, puis on la bat pour détacher les graines (seules employées). Elles sont stimulantes, stomachiques, aromatiques, carminatives. On emploie le carvi en infusion à raison de 4 g par litre d’eau.

CENTAUREE – Erythraea Centaurium Pers (Gentianacées). Fiel de terre, Herbe à Chiron. Croît en abondance dans les bois, les prairies, les terrains sablonneux. Fleurit de juin à septembre. La centaurée est tonique, stomachique, fébrifuge, vermifuge et sudorifique. Les sommités sont utilisées en infusion à la dose de 15 à 30 g par litre d’eau.

CERFEUIL – Anthriscus Lerfolium (Ombellifères). Cerfeuil cultivé, Cerfeuil des jardins. Il se cultive dans tous les jardins pour ses propriétés médicinales et ses applications en cuisine. Contre les contusions, on utilise un emplâtre formé par le résidu de la décoction à forte dose. On utilise son infusion à 40 g par litre d’eau comme apéritif.

CHENE ROUVRE – Quercus pédunculata (Fagacées). Chêne pédonculé, Chêne noir. Récolter l’écorce de chêne sur les branches de 4 ans, au mois de mars, un peu avant la floraison. On récolte les glands en septembre. L’écorce du chêne, grâce au tanin qu’elle renferme, est un puissant astringent et un fébrifuge. On l’utilise en décoction (40 à 50 g par litre d’eau), comme gargarisme dans les affections de la gorge et le ramollissement des gencives. La farine de glands, mêlée de sucre, n’est autre que le fameux Racahout des Arabes.

CHELIDOINE – Chelidonium majus (Papaveracées). Herbe d’hirondelle, Grande éclaire . La chélidoine croît partout en France, le long des haies, sur les vieux murs. On emploie surtout la racine qu’on récolte en toutes saisons. La chélidoine est caustique, purgative. Le suc de la chélidoine appliqué sur les verrues les fait disparaître. Contre les fièvres intermittentes, on emploie 30 g de racines macérées dans du vin blanc.

CHEVREFEUILLE – Lonicera Periclymenum (Caprifoliacées). Herbe à la Vierge. Le chèvrefeuille croît spontanément dans les haies, les lieux montagneux et couverts. On le cultive dans les jardins. On récolte ses fleurs de mai à juin et ses baies en septembre. Les fleurs sont émollientes, les feuilles astringentes et les baies émétiques et purgatives. On utilise une infusion de fleurs (10 g par litre d’eau) contre les rhumes.

CHICOREE – Cichorium Intybus (Composées). Yeux de chat, Barbe de capucin, Laideron. Croît au bord des chemins, dans les pâturages, les champs en friche. On récolte les feuilles en juin, les racines en septembre, elles sont meilleures fraîches que sèches. La chicorée est dépurative, tonique, laxative, fébrifuge. Infusion de feuilles (calmante), 15 g par litre d’eau. Décoction de racines : 20 à 30 g par litre d’eau.

CHIENDENT – Agropyrum repens (Graminées). Boutiques, Froment rampant. Croît dans les lieux cultivés et incultes et s’y propage très rapidement. On récolte la racine en septembre, on la fait sécher, mais elle est meilleur fraîche. Le chiendent est émollient, rafraîchissant, diurétique, apéritif et fébrifuge. On l’utilise en tisane à la dose de 20 à 25 g de racine par litre d’eau.

COLCHIQUE – Colchicum Autumnale (Liliacées). Safran bâtard, Narcisse d’automne. Croît dans les prairies en septembre, les feuilles poussent après la fleur, et les fruits qu’au printemps. Le colchique est drastique, diurétique, antigoutteux, antirhumatismal. C’est un poison violent. On emploie (sur ordonnance médicale), les bulbes, les graines, les fleurs.

CONSOUDE – Symphytum officinalis (Borraginacées). Herbe aux coupures, Oreille d’âne. Croît dans les prairies humides, au bord des ruisseaux où elle est très commune. On récolte en tout temps la racine fraîche, plus active que la racine sèche. La racine est adoucissante, émolliente, béchique et astringente. On utilise la racine en infusion à la dose de 30 g par litre d’eau. Contre la goutte : faire bouillir de la racine et l’appliquer en cataplasme sur la partie douloureuse. Brûlures : râper de la racine fraîche et l’appliquer sur les brûlures, la douleur disparaît instantanément. quand on la cultive, le plus difficile est de l’empêcher de proliférer. On fait d’excellents beignets avec les jeunes feuilles fraîches.

COQUELICOT – Papaver Rhoeas (Papaveracées). Pavot des champs, Coquelourde, Ponceau. Se trouve à profusion dans les moissons et les champs cultivés. On récolte les fleurs sans les froisser, on les fait sécher et on les garde en vases fermés. L’infusion de fleurs (5 g de pétales par litre d’eau), est utilisée contre les rhumes, catarrhes, toux sèches, maux de gorge, elle est calmante, adoucissante, narcotique, béchique.

CRESSON DE FONTAINE – Nasturtium officinalis(Crucifères). Cresson d’eau. Pousse partout dans les ruisseaux, au bord des fontaines, dans les prairies humides. On le récolte en toutes saisons, mais la plante est plus active de juin à septembre, lorsqu’elle est en fleurs. Le cresson est dépuratif et antiscorbutique. On utilise le suc des feuilles pilées comme antiscorbutique et dépuratif à la dose de 100 à 150 g par jour.

CYNOGLOSSE – Cynoglossum officinale (Borraginacées). Langue de chien, Herbe d’antal. Le cynoglosse pousse en abondance dans les lieux secs et arides, le long des chemins. On emploie la racine de la plante qui fleurit de mai à juillet. Le cynoglosse possède des propriétés narcotiques et entre dans la composition des pilules narcotiques du Codex (poudre de cynoglosse : 10 g). On utilise la racine en infusion contre la diarrhée.

DIGITALE – Digitalis purpurea (Scofulariacées). Doigt de Notre-Dame, Gantelée, Doigtier. Très commune dans les bois, les pâturages, les terrains siliceux, se récolte de juin à septembre. Ralentit les battements du cœur. on s’en sert dans l’hydropisie, les palpitations, la coqueluche. La digitale est un poison très violent à n’utiliser que sous contrôle médical.

DOUCE-AMERE – Solanum Dulcamara (Solannacées). Vigne de Judée, Crève-chien, Morelle. Croît dans les buissons stériles, les haies, les décombres, au bord des ruisseaux. On récolte la tige au printemps ou à l’automne (à utiliser dans l’année de la récolte). Elle est sudorifique et dépurative. Excellente dans les maladies de peau, les dartres, la gale. On l’emploie en décoction à la dose de 15 à 30 g par litre d’eau, qu’on fait infuser pendant 5 à 6 heures, dans l’eau bouillante et qu’on laisse réduire d’un tiers.

EPINE-VINETTE – Berberis Vulgaris (Berberidacées). Vinettier, Oseille des bois. Très commune dans toutes les haies, les bois calcaires. Elle a été accusée de causer la rouille du blé. On récolte ses feuilles au printemps, ses fleurs de mai à juin, ses fruits à l’automne, l’écorce et la racine toute l’année. Le fruit mûr sert à faire un sirop rafraîchissant, l’écorce sert à fabriquer un extrait hydro-alcoolique employé comme fébrifuge.

EPURGE – Euphorbia Lathyris (Euphorbiacées).Catapuce, Purge, Catherinette, Foiraude. Croît partout en France, principalement dans les jardins, au voisinage des habitations. L’épurge est un purgatif très violent, à proscrire. La décoction de feuilles d’épurge est dépilatoire.

ERYSIMUM – Sisymbrium officinale (Crucifères). Herbe aux Chantres, Tortelle, Sisymbre. Croît à l’ombre des haies, au bord des chemins. Fleurit de juin à septembre. On emploie les feuilles et la plante fleurie. L’erysimum est stimulant, béchique, antiscorbutif, résolutif. On l’utilise en infusion à la dose de 10 g par litre d’eau dans les cas d’enrouement. On en fait aussi un sirop composé.

EUCALYPTUS – Eucalyptus globulus (Myrtacées). Arbre à fièvre, Gommier bleu. C’est un arbre d’Australie acclimaté en Algérie et dans le midi de la France. On récolte les feuilles de novembre à mars, à la floraison. Il est fébrifuge, anticetarrhal, stimulant, antiputride. On l’emploie en infusion à la dose de 20 g par litre d’eau contre les rhumes, et les bronchites. La fumigation de feuilles d’eucalyptus est recommandée contre les maux de gorge, les enrouements. Comme fébrifuge, prendre la poudre de feuilles à la dose de 15 g par jour.

FENUGREC – Trigonella Foenum-Graecum (Papilionacées). Sénegrain, Trigolelle. Croît dans les champs cultivés du midi de la France. La plante fleurit de juin à août, on récolte les graines en septembre, elles sont très riches en mucilage. Avec la farine des graines (graines joyeuses), on fait des cataplasmes carminatifs et aphrodisiaques.

FIGUIER – Ficus Carica (Moracées). Le figuier qui croît dans toutes les régions chaudes est acclimaté dans le midi de la France où on le cultive pour son fruit qui mûrit en août et septembre. Le lait qui sort du figuier est un agent énergique contre les verrues et les cors. Le fruit est adoucissant, pectoral, émollient. Les figues sauvages ne sont pas comestibles. On utilise en gargarisme 10 figues bouillies dans un quart de litre de lait, contre l’angine et les ulcérations de la bouche.

FRAISIER – Fragaria Vesca (Rosacées). Fraisier des bois, Capron, Caperonnier. Croît à l’état sauvage dans toutes les forêts, sous-bois et au bord des fossés des routes. Les feuilles et les racines sont diurétiques et astringentes. On les emploie dans les diarrhées, les dysenteries et l’hématurie, en décoction de 40 à 60 g par litre d’eau. Sirop pour sucrer les tisanes : une livre de fraises, une livre de sucre. Faire bouillir dans une bassine en remuant et exprimer à travers un linge.

FRENE – Fraxinus excelsior (Oléacées). Quinquina d’Europe, Frêne Elevé. Croît dans toutes les forêts d’Europe. Fleurit en avril, un peu avant le développement des feuilles. L’écorce du frêne est fébrifuge, les feuilles sont purgatives. Remède contre les rhumatismes : faire infuser 40 g de feuilles dans un litre d’eau pendant une ½ heure et prendre cette tisane dans la journée.

FUMETERRE – Fumaria officinalis (Fumariacées). Fiel de terre, soupe à vin, Pisse-sang. Croît en été dans les lieux cultivés, les jardins, les vignes. Elle fleurit d’avril à septembre. On la récolte en mai et juin quand peu de fleurs sont ouvertes. Elle est tonique, dépurative, vermifuge, fébrifuge. Elle est utilisée en infusion de 20 g par litre d’eau.

GAROU – Daphne Laureola (Thyméléacées). Coquenaudier, Sainbois, Lauréole. Se trouve dans les bois du midi de la France. On récolte l’écorce qui possède des propriétés rubéfiantes et vésicantes. C’est un médicament très énergique dont il faut user très prudemment. On s’en sert pour préparer des papiers épispastiques. On prépare l’huile de garou de la façon suivante : prendre 10 g d’écorce fraîche de garou, les placer dans un mortier avec suffisamment d’alcool pour humecter. Piler en pâte et faire macérer pendant 6 heures dans 100 g d’huile.

GENET à BALAI – Cytisus scoparius (Papilionacées). Gennetier, Spartier, Sarothamme. Croît dans les landes, les bois secs, les terrains arides d’une grande partie de la France. On récolte les fleurs d’avril à juin. C’est un bon diurétique, et un régulateur puissant des battements du cœur. L’action de la spartéine qu’on extrait de cette plante est plus durable que celle de la digitaline.

GENEVRIER – Juniperus communis (Cupressacées). Genièvre, Pétron, Pétrot. Croît dans les lieux pierreux, secs et arides partout en France. On récolte ses baies en septembre et octobre, elles sont diurétiques, elles modifient les sécrétions et sont stimulantes. On l’utilise sous forme de tisane diurétique en infusion à la dose de 15 g de baies par litre d’eau. On en prépare aussi un vin diurétique et une liqueur de table.

GENTIANE – Gentiana lutea (Gentianacées). Gentiane jaune, Quinquina indigène, Jansonna. Croît dans les régions montagneuses, Alpes, Pyrénées, Auvergne,Vosges. On récolte la racine aussitôt après la chute des feuilles. La racine de gentiane est tonique, amère, apéritive, fébrifuge et vermifuge.

GERMANDREE – Teucrium Chamaedrys (Labiées). Petit chêne,Chenette, Chasse-fièvre. Croît dans toute la France dans les lieux pierreux, sur les coteaux calcaires, en lisière des bois. On récolte les sommités fleuries de juillet à septembre. La germandrée est excitante, amère, tonique, stimulante et digestive. On emploie l’infusion à la dose de 20 g par litre d’eau pour faciliter la digestion.

GLOBULAIRE – Globularia vulgaris (Globulariacées). Séné des Provençaux. Croît sur tout le littoral méditerranéen, dans les lieux arides et pierreux, où elle fleurit toute l’année. La globulaire a des propriétés purgatives. On emploie sa décoction à la dose de 30g de feuilles par litre d’eau comme purgatif. Cette tisane est préférable au séné, car elle est agréable à prendre et ne cause pas de nausées.

GRANDE CIGUE – Conium maculatum (Ombellifères). Faux persil, Persil bâtard ou sauvage. Croît dans les lieux incultes, un peu humides, au voisinage des habitations. La ciguë est un poison violent à la dose de 5 g de feuilles, son administration à l’intérieur de l’organisme doit être réservée au médecin. A l’extérieur, on emploie un cataplasme fondant de feuilles cuites.

GREMIL – Lithospermum officinale (Borraginacées). Herbe aux perles, Millet perlé. Le grémil pousse sur les coteaux calcaires, dans les bois d’une grande partie de la France. On récolte ses sommités fleuries de mai à juillet. Le grémil est diurétique. On confectionne la tisane diurétique à la dose de 40 g par litre d’eau.

GRENADIER – Punica granatum (Punicacées). Il est cultivé dans le midi de la France, dans la région de l’olivier. L’écorce de la racine est la seule partie employée, c’est un des meilleurs remèdes contre le ténia. Potion taenifuge : prendre écorce fraîche de racine, 60 g , eau 750 g ; faire macérer 6 heures, faire bouillir à feu doux pour réduire à 50 g , prendre en trois fois à une demi-heure d’intervalle.

GUIMAUVE – Althaea officinalis (Malvacées). Althée, Mauve blanche, Guimauve officinale. Croît en abondance dans les lieux bas et humides, au bord de l’eau. On récolte les feuilles en juin, les fleurs en juillet, les racines en septembre, on les coupe en morceaux qu’on fait sécher en étuve. La guimauve est émolliente, adoucissante, béchique. On l’emploie dans les maladies de vessie, en gargarisme, contre les douleurs des gencives. Infusion : 15 g de fleurs par litre d’eau contre la toux. Décoction : 50 g de racines par litre d’eau pour bains, cataplasmes.

HOUBLON – Humulus lupulus (Canabinacées). Vigne du Nord, Salsepareille nationale. Croît un peu partout en France, dans les haies, au bord des bois, des ruisseaux. Les fruits se récoltent en août et septembre, on les fait sécher. Le houblon est tonique, fébrifuge, antiscrofuleux et vermifuge en infusion à la dose de 30 g par litre.

HYSOPE – Hyssopus officinalis (Labiées). Hiope. Croît spontanément dans le midi de la France, sur les rochers, dans les lieux arides. On récolte ses sommités fleuries en juillet et août. L’hysope est tonique, stomachique, diurétique. Elle est recommandée dans l’asthme, les maladies de la peau. L’infusion contient 15 g par litre d’eau.

JUSQUIAME – Hyoscyamus niger (Solanacées). Mort-aux- poules, Hanebane potelée. Cette plante, excessivement vénéneuse, croît par toute la France, dans les décombres, au bord des chemins, où elle fleurit en mai et juin. Les feuilles et les graines ont des propriétés calmantes et narcotiques, comme le datura et la belladone, mais elles ne produisent pas de constipation. La jusquiame entre dans la composition du Baume Tranquille et de l’Onguent Populeum. C’est une plante très dangereuse.

LIERRE TERRESTRE – Glechoma hederacea (Labiées). Herbe de Saint-Jean, Lierret. Se trouve dans les bois ombragés, les fossés humides, dans les haies. Il se récolte en avril et mai lorsqu’il est en pleine fleur. C’est un stimulant des organes respiratoires.Infusion : 25 g par litre d’eau bouillante.

MAÏS – Zea Mays (Graminées). Blé de Turquie, Blé de Rome. Originaire de l’Amérique du Sud, le maïs ne vient guère à maturité que dans le midi de la France, où on le cultive beaucoup, (N.D.L.R. l’acclimatation a fortement progressé). Il est recommandé sous forme de bouillie pour donner des forces. L’infusion de 20 g de stigmates par litre d’eau est utilisée comme diurétique dans le catarrhe vésical.

MARRUBE – Marrubium vulgare (Labiées). Herbe vierge, Marrube blanc Herbe aux crocs. Cette plante croît toute l’année dans les lieux incultes, secs, arides, au bord des chemins. On récolte les sommités un peu avant la floraison, qui a lieu de juin à octobre. Cette plante active la transpiration, facilite l’écoulement menstruel. Elle a des propriétés stomachiques, toniques, on la prescrit contre l’hystérie, le scorbut. Infusion sudorifique ou pour faciliter l’écoulement menstruel : 25 g par litre d’eau.

MAUVE – Malva silvestris (Malvacées). Fromageon, Grande Mauve. Très commune dans les lieux incultes, dans les décombres, les champs, au bord des chemins. On recueille les feuilles au mois de juin et les fleurs de mai à septembre (conservation difficile). Elle est émolliente, adoucissante et pectorale. On en fait des gargarismes, des tisanes, des lavements, des cataplasmes.

MELILOT – Melilotus officinalis (Papilionacées). Trèfle de cheval, Jeuniot, Luzerne bâtarde. Très commun dans les champs, le long des haies, des chemins. On récolte les fleurs de juin à septembre. Le mélilot est émollient, résolutif, adoucissant, béchique. On l’utilise en infusion très chaude de 20 à 30 g par litre d’eau contre les inflammations des yeux.

MELISSE – Melissa officionalis (Labiées). Piment des abeilles, Citronnelle, Herbe au citron. La mélisse croit en abondance dans le midi de la France, mais elle pousse aussi dans le reste du pays, au bord des haies, dans les buissons. On récolte ses sommités fleuries de juin à septembre. Elle excite le système nerveux, elle est tonique, stomachique, antispasmodique, vermifuge.

MENTHE – Mentha piperata (Labiées). Menthe crépue, Menthe sauvage, Menthe anglaise. Originaire d’Angleterre, se cultive dans les jardins. On récolte de juillet à septembre les sommités fleuries. La menthe poivrée est tonique, stomachique, stimulante, antispasmodique, vermifuge, carminative, fébrifuge et digestive. Potions stimulantes, pastilles, potions stomachiques.

MERCURIALE – Mercurialis annua (Euphorbiacées). Caquenlit, Chimou, Foirette des jardins. Croît partout ; c’est la mauvaise herbe la plus répandue des jardins (odeur fétide). Cueillir avant la floraison qui a lieu de juin à octobre. C’est une plante émolliente et relâchante. Miel de mercuriale : prendre 125 g de mercuriale sèche, 2000 g d’eau distillée, 1000 g de miel. Faire infuser la mercuriale dans l’eau, ajouter le miel et faire réduire en sirop. A prendre à la dose de 75 g par jour, (sans dépasser la dose).

MILLEFEUILLES – Achillea Millefolium (Composées). Herbe aux charpentiers. Cette plante abonde dans les lieux arides, au bord des chemins. On récolte les sommités fleuries de mai à septembre. La millefeuille est excitante, tonique, vulnéraire, antihémorroïdale. Les sommités entrent dans la composition du Thé suisse. Infusion tonique à la dose de 20 g pour 100 g d’eau.

MILLEPERTUIS – Hipericum perforatum (Hypericacées). Herbe aux mille trous. Se trouve dans tous les endroits secs, dans les haies, les bois, les prairies. On récolte les sommités fleuries non entièrement ouvertes, de mai à août. Le millepertuis est excitant, vermifuge, vulnéraire, diurétique, il est utilisé dans le Baume tranquille On l’utilise en infusion à la dose de 30 g par litre d’eau contre le catarrhe chronique, le rhume, les affections pulmonaires.

MORELLE – Solanum nigrum (Solanacées). Raisin de loup, Crève-chien, Herbe aux magiciens. La morelle se trouve dans les décombres au pied des murs, dans les jardins, dans les bois. Elle fleurit tout l’été, elle est narcotique, calmante, antispasmodique. Les feuilles fraîches entrent dans la composition de l’Onguent populaire et du Baume tranquille. On en fait, à la dose de 50 g pour 1 litre d’eau, une injection calmante.

MOUTARDE NOIRE – Brassica nigra (Crucifères). Sénevé des champs, Moutarde officinale. Se rencontre dans tous les lieux arides, pierreux, du nord de la France, dans les moissons où elle fleurit de juin à août. On la cultive pour en récolter la graine. La graine de moutarde noire est tonique, excitante, antiscorbutique, c’est un condiment contre le manque d’appétit. A part son usage comme condiment, la farine de moutarde est employée comme révulsif : sinapismes ou cataplasmes sinapisés contre les bronchites, ou encore en bain de pieds (100g dans de l’eau tiède et non chaude), contre les congestions cérébrales.

MUGUET – Convallaria maialis (Liliacées). Lis de la vallée, Amourette, Grillet. Très commun dans tous les bois ombragés. On récolte les fleurs d’avril à juin. Le muguet est sternutatoire, légèrement purgatif ; il régularise les battements du cœur. Le muguet ne s’emploie qu’à l’état d’extrait que l’on prépare avec toutes les parties de la plante.

MURIER NOIR – Morus nigra (Moracées). Le mûrier noir du midi de la France, est un proche parent du mûrier blanc dont les feuilles servent à l’alimentation du ver à soie. On récolte les fruits en août et septembre, un peu avant leur maturité. L’écorce de la racine est tonique et vermifuge. Le fruit, astringent, est recommandé dans les diarrhées, les dysenteries. Décoction vermifuge de racine : 40 g par litre d’eau. Sirop de mûres pour édulcorer tisanes et gargarismes : prendre parties égales de sucre et de mûres avant leur maturité, les faire bouillir un instant et passer.

MYRTILLE – Vaccinium Myrtillus (Ericacées). Airelle, Brinbelle, Raisin des bois, Maurettes. La myrtille croît surtout dans les bois des région montagneuses, principalement dans les Vosges. On récolte les fruits en juillet et août. Les baies de l’airelle sont astringentes. On les emploie contre les fièvres putrides, le scorbut. On en fait des tartes, des confitures et une eau-de-vie réputée.

NARCISSE – Narcissus pseudo-Narcissus (Amaryllidacées). Jeannette, Dame jaune, Porillon. Le narcisse croît en abondance dans les bois ombragés, les prairies montagneuses. On récolte ses fleurs en mars et avril, et ses bulbes en toutes saisons. Les fleurs sont purgatives et émétiques à faible dose. Les bulbes sont émollients. Il ne faut les toucher à mains nues. On emploie l’infusion de fleurs de narcisse (2 g de fleurs pour une tasse à café) pour combattre la coqueluche. Les bulbes écrasés peuvent être employés à la confection de cataplasmes.

NÉNUFAR BLANC – Nymphaea Alba (Nymphéacées). Lis des étangs, Lune d’eau. Pousse dans les étangs, les cours d’eau peu rapides. On récolte la fleur de juin à septembre, elle est narcotique et calmante. La racine est mucilagineuse et astringente. Infusion calmante à la dose de 25 g par litre. On utilise la fécule de la racine pour remplacer la farine de lin.

NERPRUN – Ramnus-cathartica (Rhamnacées). Bois noir, Bourguépine, Argalou, Punajer. Le nerprun pousse dans les bois de presque toute la France. On récolte les fruits en août et septembre. Le nerprun est un purgatif énergique. On prépare le sirop purgatif de la façon suivante : presser des baies fraîches de façon à en extraire 500 g de jus, y faire fondre 500 g de sucre et faire cuire à consistance de sirop. Il se prend à la dose de 30 à 60 g dans une tisane ou un sirop citrique.

NOYER – Juglans regia (Juglandacées). Gland divin, Gragnier, Calore. Se cultive partout en France, on récolte les feuilles pendant tout l’été et les fleurs au printemps. Les feuilles sont astringentes, toniques antiscrofuleuses. Le brou de noix est antirachitique et stomachique. On utilise les feuilles en infusion de 30 g par litre contre le scrofule et le diabète ; en décoction de 50 g par litre en injection contre les flueurs blanches. La noix fraîche cueillie à la Saint-Jean est utilisée pour faire un vin apéritif.

ORIGAN – Origanum vulgare (Labiées). Marjolaine sauvage, Marjolaine bâtarde, Thé rouge. L’origan croît dans toute la France, dans les haies, sur les collines, dans les terrains secs et arides. On récolte les sommités de juillet à septembre. L’origan est stimulant, expectorant. On l’emploie dans les catarrhes chroniques, l’asthme humide, en décoction à la dose de 20 g par litre.

PARIETAIRE – Parietaria officinalis (Urticacées). Perce-muraille, Casse-pierre, Aumure. Croît entre les pierres des murailles, dans les décombres, le long des haies. Elle fleurit de juin à octobre, mais il faut faire la récolte un peu avant la floraison et faire sécher très rapidement. Elle est diurétique et émolliente, on l’emploie en infusion à la dose de 20 g par litre d’eau contre l’hydropisie, la gravelle, la colique néphrétique, la rétention d’urine. La décoction est employée en lavement contre la constipation.

PATIENCE – Rumex patientia (Polygonacées). Rubarbe sauvage, Grande patience, Parelle. Elle croît dans les prairies, les lieux humides, le long des ruisseaux, dans les terrains incultes. On récolte en toutes saisons la racine fraîche, qui est préférable, mais on peut récolter la racine en automne pour la faire sécher. Elle est tonique, stomachique, dépurative et antiscorbutique, fait évacuer les urines et les sueurs. On l’emploie en infusion, à la dose de 20 à 30 g par litre d’eau contre les dartres, la lèpre, la gale, et on réduit la racine en pulpe pour en faire des cataplasmes pour les mêmes maladies.

PAVOT – Papaver somniferum (Papavéracées). Pavot blanc, Pavot des jardins, Œillette. Se cultive dans les jardins et on fait la récolte des têtes de pavot un peu avant la maturité des graines. Le pavot a des propriétés calmantes, dormitives, (l’huile d’œillette est hypocholestérolémiante). C’est du pavot qu’on retire l’opium, la morphine, la codéine. On emploie en lotion contre les inflammations une décoction de 30 g de têtes brisées et privées de graines qu’on fait bouillir 2 heures. En injection contre les douleurs utérines, 2 têtes brisées bouillies pendant une ½ heure dans un demi-litre d’eau. On l’emploie aussi en lavement dans les coliques d’intestins.

PENSEE SAUVAGE – Viola tricolor arvensis (Violacées). Violette sauvage. Croît dans les champs, les lieux cultivés. On récolte ses fleurs de mai à août. La pensée sauvage est antiscrofuleuse et dépurative, à haute dose elle est même vomitive. On l’emploie comme dépuratif en infusion, à la dose de 20 g par litre d’eau. Cataplasme contre les croûtes de lait des enfants : piler la plante dans un mortier, mélanger de lait tiède et appliquer le cataplasme pendant 8 jours sur les croûtes.

PERVENCHE – Vinca major et minor (Apocynacées). Violette des serpents, des sorciers. Croît dans les bois ombragés et les haies où on récolte ses fleurs de mars à juin. Les feuilles et les fleurs sont vulnéraires, dépuratives, antilaiteuses. On l’emploie à la dose de 30 g de feuilles fraîches ou 15 g de feuilles sèches, en infusion dans un litre d’eau, contre les crachements de sang ou pour faire passer le lait des nourrices.

PETIT HOUX – Ruscus aculeatus (Liliacées). Fragon, Houx frelon, Fragon épineux. Croît dans tous les bois calcaires et les landes d’une grande partie de la France. On récolte la racine (seule partie utilisée) durant toute l’année. Les racines du petit houx sont apéritives et entrent dans la composition du sirop des cinq racines. Infusion diurétique à la dose de 30 g de racines par litre d’eau.

PIN SYLVESTRE – Pinus sylvestris (Abiétacées). Pin sauvage, Sapin rouge du Nord. Croît spontanément dans les régions montagneuses. On récolte au printemps ses bourgeons qu’on appelle bourgeons de sapin. Ils sont excitants, béchiques, diurétiques, anticatarrhals. L’infusion de bourgeons à la dose de 25 g par litre d’eau pendant 2 heures, est très employée contre les rhumes et les bronchites.

PLANTAIN – Plantago lancelata (Plantaginacées). Herbe aux puces, Herbe aux cinq coutures. Le plantain croît partout, principalement sur les talus des chemins. On peut en faire la récolte pendant toute la belle saison. Le suc de la plante est fébrifuge et antidiarrhéïque. L’eau distillée de plantain s’emploie en collyre pour les yeux.

PULMONAIRE – Pulmonaria officinalis (Borraginacées). Herbe aux poumons, Coucou bleu. La pulmonaire croît dans les prairies, les bois humides, on récolte ses fleurs en avril et mai. Elle est excellente contre les difficultés d’expectorer, elle est pectorale et adoucissante. On l’emploie dans les affections de la poitrine en infusion ou décoction : 40 à 50 g par litre d’eau.

RAIFORT – Armoracia rusticana (Crucifères). Moutarde des capucins, Radis de cheval, Cran. Le raifort croît dans les fossés, au bord des ruisseaux. On le cultive dans les jardins pour sa racine. C’est l’antiscorbutique le plus puissant de notre pays. La racine est apéritive et diurétique. On l’emploie sous forme de vin, de sirop, d’eau dentifrice, de bière.

RONCE – Rubus fructicosus (Rosacées). Ronce des haies. Mûrier du renard, Mûrier sauvage. Les ronces croissent partout, dans les haies, les buissons, le long des chemins. Les feuilles sont douées de propriétés astringentes et diurétiques. On l’utilise en infusion à la dose de 15 à 20 g par litre d’eau, en gargarisme contre le mal de gorge.

RUE – Ruta graveolens (Rutacées). Rue des jardins. Elle croît spontanément dans les lieux arides du midi de la France, sa présence éloigne les vipères. C’est un diurétique, sudorifique et emménagogue très puissant pour ramener les règles arrêtées brusquement. C’est un médicament dangereux dont l’emploi inconsidéré peut causer la mort. Il entre dans la préparation du vinaigre des Quatre-Voleurs, considéré comme un antiseptique puissant.

SAFRAN – Crocus sativus (Iridacées). Safran cultivé. Le safran est cultivé principalement dans le Gâtinais où on récolte les stigmates au fur et à mesure de l’épanouissement des fleurs. Les stigmates s’emploient comme stimulant, emménagogues et comme épice.

SAPONAIRE – Saponaria officinalis (Caryophyllacées). Savon de fossé, Herbe au savon. La saponaire pousse pendant tout l’été dans les haies, les fossés, les berges des rivières, au bord des chemins. On récolte les sommités fleuries de juin à septembre et la racine en septembre. La saponaire est dépurative, apéritive, sudorifique et légèrement stimulante.

SAUGE – Salvia officinalis (Labiées). Thé de Grèce, Herbe sacrée, Sauge des prés. Croît principalement dans le midi de la France. On récolte les feuilles et les sommités fleuries de mai à juillet. Elle est stimulante et tonique, cicatrisante, digestive, vulnéraire, aromatique et digestive. On l’emploie en infusion à la dose de 10 g par litre d’eau comme stimulant et digestif. On utilise les cigarettes de feuilles sèches de sauge pour combattre l’asthme. Pour nettoyer les plaies infectieuses, on utilise un vin aromatique préparé en faisant macérer les feuilles de sauge dans du vin rouge.

SERPOLET – Thymus Serpyllum (Labiées). Thym sauvage, Pillolet, Serpoulet. Croît partout, dans les lieux secs, arides et pierreux, le long des chemins, sur les collines. On récolte la plante entière fleurie pendant tout l’été et on la fait sécher. Il est aromatique, excitant, tonique, digestif, expectorant. On l’emploie en infusion, à la dose de 15 g par litre d’eau contre les rhumes bénins, la coqueluche, les crampes d’estomac.

STRAMOINE – Datura Stramonium (Solanacées). Pomme épineuse, Herbe à la taupe. La stramoine croît partout en France, dans les décombres et les lieux incultes. On récolte les feuilles à la floraison, en juillet et août. C’est un narcotique et un calmant. Le datura est très vénéneux.

SUREAU – Sambucus nigra (Captifoliacées). Sambuc, Seuillet, Saou, Hautbois, Sus. Le sureau croît un peu partout dans les sols humides. On récolte les fleurs en juin et juillet. L’infusion de fleurs de sureau est vulnéraire et sudorifique. On l’utilise contre le rhume de cerveau, la catarrhe pulmonaire. Infusion de 5 g de fleurs sèches de sureau par litre d’eau comme sudorifique.

TABAC – Nicotiana tabacum (Solanacées). Herbe à tous maux. Se cultive comme plante ornementale dans les jardins. Le tabac a des propriétés narcotiques, irritantes, purgatives. Le tabac est un poison. On l’emploie sous forme d’infusion pouvant aller jusqu’à la dose de 10 g par litre d’eau, en lavement contre les ascarides.

TANAISIE – Tanacetum vulgare (Composées). Herbe aux vers, Herbe Saint-Marc, Sent-bon. La tanaisie croît au bord des rivières, dans les lieux incultes, humides et pierreux. La récolte se fait au mois d’août pour les fleurs. Elle est stomachique, vermifuge, sudorifique. On emploie comme vermifuge l’infusion de fleurs de tanaisie à la dose de 15 g par litre d’eau. On utilise aussi les feuilles sous forme de cataplasmes.

TUSSILAGE – Tussilago farfara (Composées). Pas d’âne, Herbe de Saint-Quirin, Taconnet. Croît dans les lieux humides, stériles, exposés au soleil. On récolte les fleurs en mars et avril, les feuilles en été, les racines en automne. C’est un adoucissant. On l’utilise en infusion à la dose de 10 g par litre contre les irritations de poitrine, les toux et catarrhes.

UVA-URSI – Arctostaphylos uva-ursi (Ericacées). Raisin d’ours, Busserole, Arbousier traînant. L’uva-ursi croît dans les lieux ombragés des montagnes. On récolte les fruits en septembre, mais on emploie surtout les feuilles qu’on récolte en été. L’uva-ursi est astringente et tonique. L’infusion à la dose de 30 g par litre d’eau est employée dans la cystite, la rétention ou l’incontinence d’urine.

VERVEINE – Verbena officinalis (Verbénacées). Herbe sacrée, Herbe de sang. Croît au bord des chemins, dans les lieux incultes. Elle fleurit de juin à octobre. On récolte avant la floraison les tiges bien garnies de feuilles. La verveine est tonique, astringente. On emploie les feuilles en cataplasmes ou bouillies dans du vinaigre contre les douleurs rhumatismales, le lumbago, le point de côté, la migraine.

VIOLETTE – Viola odorata (Violacées). Violette de mars, Violette de Carême. Croît dans les bois ombragés, les haies, à l’abri des buissons. On la récolte en mars. Les fleurs sont adoucissantes et béchiques, émollientes et sudorifiques. Elles font partie des fleurs pectorales et sont utilisées pour faire le sirop de violettes.

N.D.L.R. : IL NOUS A PARU INDISPENSABLE , POUR EVITER DES ERREURS, D’ACTUALISER LES NOMS LATINS ET LES NOMS DE FAMILLES DES PLANTES CITEES.

UN PETIT LEXIQUE

Anticatarrhal, adj. : combat la sécrétion excessive de la muqueuse des voies respiratoires.
Antidiarrhéïque, adj. : combat la diarrhée.
Antihémorroïdal, adj. : combat la dilatation des veines de la paroi rectale.
Antigoutteux, adj. : combat la goutte, en abaissant le taux d’acide urique dans le sang.
Antilaiteux, adj. : réduit la sécrétion de lait.
Antirachitique, adj. : combat l’insuffisance de calcification des os, par l’apport de vitamine D.
Antiscorbutique, adj. : combat le scorbut, en apportant la vitamine C.
Antiscrofuleux, adj. : combat l’infection de la peau, du nez, des oreilles, des ganglions.
Antiseptique, adj. : tue les germes ou empêche leur développement.
Antispasmodique, adj. : décontracte certains muscles douloureux en agissant sur l’influx nerveux.
Apéritif, adj. : renferme des principes amers qui ouvrent l’appétit.
Aphrodisiaque, adj. : accroît la puissance ou le désir sexuel.
Astringent, adj. : resserre et contracte les tissus, les capillaires, les orifices.
Béchique, adj. : calme la toux et les irritations du pharynx.
Carminatif, adj. : favorise l’expulsion des gaz intestinaux.
Catarrhe, n. m. : écoulement de liquide séreux sans suppuration.
Catarrhe vésical, n. m. : écoulement important et pathologique de l’urine.
Caustique, adj. : qui attaque les tissus organiques.
Coliques néphrétiques, n. f. : violente douleur due à la migration d’un calcul dans la vessie.
Dartre, n. m. : petite tache cutanée siégeant généralement au visage.
Dépilatoire, adj. : produit qui permet d’éliminer les poils.
Dépuratif, adj. : purifie le sang en aidant à l’élimination des déchets.
Digitaline, n. f. : principe actif de la digitale (poison violent) utilisé dans certaines maladies du cœur.
Diurétique, adj. : épure le sang en éliminant les toxines qu’il contient.
Drastique, adj. : provoque des contractions énergiques de l’intestin avec évacuation des selles.
Dyspepsie, n. f. : trouble de la digestion. Digestion difficile.
Emétique, adj. : provoque les vomissements (en cas d’empoisonnement).
Emménagogue, adj. : facilite ou augmente l’évacuation des règles.
Emollient, adj. : provoque l’apaisement d’une inflammation de la peau ou des muqueuses.
Epispatique, adj. : qui provoque l’irritation thérapeutique de la peau (farine de moutarde).
Expectorant, adj. : provoque l’expulsion des sécrétions bronchiques.
Fébrifuge, adj. : combat la fièvre, ou en prévient les accès.
Gastralgie, n. f. : douleur à l’estomac (gastrite, ulcère ou cancer).
Gravelle, n. f. : calcul urinaire.
Hématurie, n. f. : émission d’urine contenant du sang.
Hydro-alcoolique, adj. : se dit d’un mélange d’eau et d’alcool.
Hydropisie, n. f. : accumulation pathologique de sérosité dans une partie du corps (surtout abdomen).
Hypocholestérolémiant, adj. : abaisse le taux de cholestérol dans le sang.
Laxatif, adj. : facilite l’évacuation des selles.
Leucorrhée, n. f. : écoulement blanchâtre des voies génitales de la femme (pertes blanches).
Mucilagineux, adj. : qui contient du mucilage, substance qui se gonfle au contact de l’eau.
Narcotique, adj. : provoque un sommeil lourd et artificiel.
Névralgie, n. f. : douleur vive ressentie sur le trajet d’un nerf.
Ophtalmie, n. f. : affection inflammatoire de l’œil.
Pectoral, adj. : exerce une action bénéfique sur l’appareil respiratoire.
Purgatif, adj. : laxatif très fort, qui irrite parfois la muqueuse intestinale.
Relâchant, adj. : purgatif.
Résolutif, adj. : fait fondre les engorgements et les inflammations.
Rubéfiant, adj. : produit une irritation et une rougeur de la peau.
Scrofule, n. m. : maladie des écrouelles (abcès aux ganglions lymphatiques du cou).
Scrofuleux, adj. : qui est atteint de scrofule.
Spartéine, n. f. : alcaloïde extrait du genêt à balai, tonique du cœur et diurétique.
Sternutatoire, adj. : provoque l’éternuement.
Stigmates, n. m. : (botanique) partie supérieure du pistil, qui reçoit le pollen.
Stomachique, adj. : digestif.
Sudorifique, adj. : stimule la transpiration.
Tenia, n. m. : ver plat et segmenté, parasite de l’intestin grêle.
Taenifuge, adj. : (ou Ténifuge) vermifuge.
Toxique, adj. : se dit d’une substance nocive pour les organismes vivants.
Vénéneux, adj. : qui renferme du poison dangereux pour l’organisme.
Vermifuge, adj. et n. m : remède propre à faire évacuer les vers intestinaux.
Vésicant, adj. : qui fait naître des ampoules sur la peau (rubéfiant).
Vomitif, adj. : médicament qui fait vomir.
Vulnéraire, adj. : favorise la cicatrisation des plaies et la guérison des contusions.

Pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous avons cessé de produire des plantes, mais ceci ne doit pas vous empêcher, si vous avez un bout de jardin de faire vos propres cultures dans des conditions Bio.Le carvi que nous vous présentons ci-après, présente quelques carractéristiques spéciales. C’est une plante bi-annuelle, et si vous voulez une récolte permanente, il faut faire une plantation tous les ans.
Le carvi est généreux en soufre, il n’en est pas de même pour son mercure. Sur 12 tentatives pour obtenir une fermentation alcoolique (sans utiliser de levure) nous n’avons eu qu’une réussite et encore grâce à l’adjonction d’une petite pincée de sucre dans l’éprouvette de départ.
Nous avions utilisé un broya de graines et de plante verte, pour ce qui est du tube à essai où la fermentation s’est développée, nous l’avons progressivement nourrie de graines écrasées et de plante verte de façon à passer lentement à un volume plus conséquent. Le résultat est un alcool à moins de 6° que nous n’avons même pas distillé.
Pour ce qui est des cendres, les tiges et les racines passent sans problème au brûloir, pour ce qui est des graines, le problème est plus délicat, nous avons utilisé un fin grillage inox roulé en tube et plongé dans un couvercle de camembert rempli de ciment. Pour y mettre le feu, il faut avec patience, chauffer avec un chalumeau (au travers du grillage inox) de façon à créer une zone qui se consumera lentement par la suite, surtout si le brûloir en question est dans un léger courant d’air.
Il faut aussi penser à récupérer la cendre impalpable qui tombe à la base du tube, au travers du grillage, avant qu’un coup de vent ne la disperse.

Uniquement à titre d’exemple on peut cultiver la chélidoine, le datura, le thym, la mélisse, la menthe comme sur nos images.
Nous ne négligeons pas non plus le romarin, et pour ceux qui transitent par les zones au climat favorable, le ramassage de feuilles fraîches d’eucaliptus n’est pas à oublier. Au printemps, les sapins présentent des petites pousses vert clair en bout de branche, elles se cueillent quand elles ont 2 à 3 centimètres de long, (choisir des arbres destinés à l’abattage).

Le gui.

Il faut bien en parler ! certain dénombrent 17 chênes porteurs de gui en France, en réalité il y en a beaucoup plus. Cependant il en disparaît régulièrement.
Le regretté P. Percheron a vu celui près de chez lui détruit comme beaucoup d’autres arbres au cours de la tempête du siècle.
Près de notre siège social, une faible pousse de gui avait réussi, on se demande comment, à coloniser un chêne commun, nous ne la touchions uniquement que des yeux, mais un vandale s’en est fait un triste trophée et le gui n’a jamais réapparu.
La rareté des chênes à gui tient au fait que les chênes de nos régions se défendent assez efficacement contre ce parasite grâce à leur sève.
Nous avons jadis fait plus de 200 tentatives de greffe de toutes les manières imaginables sans résultat. Les chênes porteurs sont dits « chêne d’Amérique ou chêne du Canada » ils ont des feuilles de forme un peu spéciale et portent des glands pédonculés (voir photo).
Nos autres photos vous montrent d’authentiques chênes à gui, mais sans vouloir être envieux, nous garderons le secret sur leur emplacement, respectant en cela le conseil du roi des arbres qui nous a dit « Garde le secret et le secret nous gardera ».
Les seules indications que nous pouvons vous donner pour votre quête est, premièrement, une phrase anodine et sans âge copiée lors de recherches dans des archives départementales « Le plus gros chêne porteur de gui … à Joigny-le-Buat (département 50 Manche) » c’est laconique, et n’ayant pas de besoins, nous n’avons rien vérifié. Deuxièmement, il en existe dans les grandes forêts domaniales, en particulier celle de Chaux près de Dole. Les arbres sont très hauts, il faut prendre contact avec les gardes forestiers.

Les Amis de L’alchimie.