RÉALISATION de « ballons » économiques

REALISATION DE « BALLONS » ECONOMIQUES.

        Nous avons tous l’habitude d’utiliser des ballons, qui plus est, en verre borosilicaté, sans jamais nous poser la question : est-ce indispensable ? Parfois, cependant, à la vue d’un superbe ballon rodé, dépoli ou rongé par un alcali par exemple, que ce soit dans la partie ayant contenu le produit, ou (comme sur cette image) le ruissellement qui a attaqué la partie au-dessus de la solution, on a un regret d’avoir choisi ce conteneur.
        Pour une foule d’usages, un bain-marie et un simple bocal de conserve conviennent très bien, il suffit de modifier un ou deux couvercles de bocal et on dispose d’une gamme de récipients de ½ à 2 litres.
Précautions : même avec un bain marie à huile de friture Frial, (pub gratuite), ne pas dépasser 120°, charger le couvercle avec un disque de plomb (dernière image) coulé par vos soins (un bocal qui se vide au cours d’une distillation, flotte et casse la verrerie), et laisser un vide (morceau de gros grillage), sous le bocal pour permettre la libre circulation de l’eau ou de l’huile.
Dans ces limites d’utilisation il n’y a pas de différence avec un ballon, à part le prix.
L’effort à faire est de se créer un jeu couvercles avec sorties adaptées (cylindriques, coniques ou sphériques) ce qui implique de percer le verre du couvercle.
        Il faut se procurer ce que nous nommerons  » trépan « , pour les trous de diamètre entre 10 et 18 mm ou même plus ; de simples morceaux de tube de cuivre pour canalisations d’eau feront l’affaire. En effet, ces tubes pouvant être facilement montés l’un dans l’autre et collés ou soudés à l’étain, permettent de deux en deux mm de passer du diamètre admis par le mandrin de la perceuse à celui du trou final. Il est facile d’y pratiquer, en bout, 4 ou 6 fentes sur 15 mm de profond, (doubler la lame de scie).
Pour une sortie conique en 29×32, un trou de 28 à 30 mm de diamètre est très bien, on peut aussi choisir un cône plus petit. Pour les plus grands diamètres (voir photo), il faut réaliser un trépan adapté, à partir de ce que l’on peut trouver (tube cuivre ou acier équipé d’un bouchon collé et d’une tige bien centrée).
        Il faut une petite perceuse d’établi ou une perceuse (électrique) montée sur un support adaptateur. Il n’est pas possible de la tenir à la main. Le perçage se fait par abrasion du verre, et cela assez rapidement en utilisant une faible vitesse de rotation.
À titre de précaution, pour éviter de trop écailler le verre lors du débouchage du trépan, nous préconisons de remplir de plâtre l’envers du couvercle et d’en profiter pour le coller avec ce plâtre sur une planchette de façon à pouvoir l’immobiliser sous la perceuse.
L’abrasif, du carborundum, est mélangé avec de l’essence de térébenthine ou du pétrole, et maintenu dans une petite cuvette de pâte à modeler autour du trépan.
Il faut relever souvent le trépan pour faire passer la pâte abrasive dans les fentes et ne pas échauffer le verre.
Le carborundum est coûteux et vendu au Kg. Pour vous en procurer il faut le récupérer en dissolvant la colle qui le fixe à la toile émeri, (et non au papier de verre) ou, suivant le type de colle, carboniser la toile émeri.
Nous pouvons éventuellement fournir du carborundum au détail, aux membres de l’Association. Nous contacter.
        Pour adapter une sortie, dans tous les cas fixée avec de la colle silicone pour aquarium, deux solutions :
Soit, le tube de sortie traverse le couvercle, c’est ainsi que l’on procure une seconde vie à des raccords droits, coudés, ou en Y dont une branche est cassée, que l’on ait réussi ou non à la recouper correctement, (la partie à l’intérieur ne doit tout de même pas trop dépasser pour que l’évacuation n’en soit pas perturbée).
On utilise aussi les ébauches rodées vendues par les fournisseurs de verrerie (voir photo) et bien entendu, tous les tubes, de tous diamètres, coudés ou non, en verre de laboratoire, à raccorder par bouchon caoutchouc.
Soit, le tube de sortie est travaillé par un verrier pour être collé à plat sur le couvercle ce qui est plus rigide et permet une dépression. Les membres de l’Association peuvent nous contacter pour se procurer des sorties avec collerette.
        Remarque : n’envisagez pas d’adapter de cette façon, par exemple, une sortie thermomètre sur le côté d’un ballon.
Un ballon se perce par échauffement d’une zone circulaire, tirée ensuite par collage d’une tige de verre et coupure de la partie tirée, avec des ciseaux. Revenue à plat cette partie devient un trou, ce n’est pas à la portée d’une personne non professionnelle.
Les Amis de L’alchimie.