LIMONADE DE SUREAU.

Origine :
Cette boisson pétillante fait partie des anciennes boissons populaires de nos campagnes.

Chaque printemps, (environ du 15 avril au 30 juin, suivant l’avancement de la saison) on voit fleurir des sureaux,  » sureau noir  » arbustes ou arbres, en bordure de nos chemins, [image 1] dont les fleurs blanches [image 2] largement étalées (des fausses ombelles) sont une matière première gratuite pour faire une très agréable limonade pour petits et grands. Cette recette est très ancienne et ne présente aucune contre indication.
Nous avons dit arbuste, car la seule confusion possible est avec une plante à tige herbacée d’environ 0,5 à parfois 2 mètres de haut,  » le sureau hièble « . Si on en froisse les feuilles, elles dégagent une odeur nauséabonde. Plus tard, dans la saison, ce sureau nain porte des baies noires qui sont toxiques.
La cueillette de la partie fleurie, (préférer les chemins de terre, en principe moins pollués que les routes) est à faire si possible après une journée de pluie, car il est préférable de ne pas laver la récolte. Il faut tout de même secouer énergiquement les têtes fleuries pour en faire tomber les pétales des fleurs trop écloses et les éventuels petits insectes.


Composants :
5 litres d’eau, non chlorée, ce qui risquerait d’inhiber la fermentation, 6 ombelles, 500 grammes de sucre, ½ verre de vinaigre de vin, ½ citron.

Préparation :
Emincer le citron ‘bien lavé’, en retirer les pépins et le mettre dans un grand bocal avec le sucre (roux si possible) et les ombelles (on les réduit en fragments de façon à conserver le moins possible de tigelles vertes pour une question de goût), ajouter l’eau puis le vinaigre.
Couvrir le bocal d’un carré de tissu et exposer la préparation au soleil. La remuer souvent. Au bout de quelques jours (de l’ordre d’une semaine ou plus) on constate la formation de bulles de gaz carbonique.
A ce moment, on filtre (un simple papier essuie-tout en guise de filtre) et on enferme le liquide dans des bouteilles résistant à la pression due à la fermentation. Cette fermentation se poursuit grâce au sucre et aux matières organiques fines ayant traversé le filtre.
Les bouteilles standard à limonade conviennent, mais éclatent parfois, celles pour boissons gazeuses sont extraordinairement résistantes à la pression (environ 10 fois la pression atmosphérique) et résistent très bien, attention tout de même aux projections lors de l’ouverture, ne pas les remplir totalement.
La limonade peut se boire très fraiche, après une dizaine de jours en bouteille à la température ambiante, mais peut se conserver plusieurs années sans problème.

Pour la recette de cette excellente limonade, il y a une grande diversité de choix :

Autres exemples de compositions :
Elles peuvent être faites avec, 1.5 litre d’eau dans des bouteilles de 2 litres pour boissons gazeuses, ou 1 litre d’eau dans des bocaux de 1,5 litre.

1,5 litre d’eau pour 2 ombelles et 60 grammes de sucre [image 3].
1,5 litre d’eau pour 2 à 3 ombelles, 100 grammes de sucre plus un citron [image 4 gauche].
1,5 litre d’eau pour 3 à 5 ombelles, 125 grammes de sucre plus un citron [image 4 droite].
1 litre d’eau pour 8 ombelles, 125 grammes de sucre plus un citron [image 4 centre].


C’est à chacun de noter sa recette pour la reproduire ou la modifier, en fonction de ses goûts lors de la saison suivante.
De même, on peut jouer sur le sucre en en ajoutant lors de la mise en bouteille.
Parfois on y ajoute aussi, pour le parfum, des fleurs de tilleul.

Pour mémoire, y a trois types de fermentations qui se succèdent dans le temps :
La fermentation alcoolique que nous recherchons, (elle résulte de la transformation du sucre).
La fermentation acétique, nous ne recherchons pas ici a faire du vinaigre de sureau.
La fermentation putride, tout est impérativement à jeter si on n’a pas surveillé sa limonade.

Bonne dégustation.

 

Recette publiée grâce à Noé Maurin.

 

Retour vers Limonades