DIGESTIF à L’ORANGE

      Ce digestif, de préparation très simple, doit pour se distinguer des produits du commerce, être réalisé à partir de composants de qualité.
On se procurera deux très grosses oranges non traitées après récolte. Comme elles sont parfois (souvent !) traitées un quart d’heure avant la récolte, on ne ménagera pas sa peine en les brossant longuement sous un filet d’eau tiède.
Dans une brulerie, vous demanderez des grains de pur Arabica (il en faut seulement 45 pour faire un litre de digestif). Si vous n’utilisez pas de café en grains pour votre usage quotidien vous pouvez demander à un ami de vous aider dans cet achat.
Il vous faudra un litre d’eau-de-vie à 45 ou 50° de préférence, mais un litre d’alcool blanc du super-marché à 40° fera l’affaire. En aucun cas n’utilisez de l’alcool à 90°dédoublé.

REALISATION

Débutez par la récupération du zeste d’une des oranges, ne prendre que la partie colorée en évitant soigneusement le blanc.
Dans l’autre orange, introduisez tous vos grains de café en les enfonçant au raz de la peau. Comme on rencontre une certaine résistance, il est pratique de poinçonner un petit trou dans l’écorce (le bout d’une grosse clé à sardines de ménage est parfait pour cette opération.
C’est pratiquement terminé. Logez votre orange et le zeste de l’autre dans un bocal de 2 litres avec de 35 à 45 morceaux de sucre roux (il est plus facile de re-sucrer à la fin selon son goût que de faire l’inverse). On complète par le litre d’eau-de-vie et on abandonne dans un coin à la température ambiante.
Aprés 60 jours (entre temps on aura tout de même retourné le bocal 4 ou cinq fois) on filtre le liquide et on goûte ! On ajuste le sucre au besoin et si l’alcool vous semble trop fort, il est toujours possible d’ajouter un demi verre d’un bon jus d’orange.
Si vous prévoyez le passage de beaucoup d’amis, vous pouvez dans un bocal de 3 litres [image] doubler votre préparation sans y consacrer beaucoup plus de temps.
      Une comission de dégustation reste à votre disposition pour vous donner son avis sur votre travail.
Paul Melleret : pour Les amis de l’alchimie. 

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