CHAUFFE-RÉACTEUR ÉCONOMIQUE

         Pour ne pas réécrire la même introduction, nous vous demandons de lire d’abord attentivement le texte de l’article concernant la fabrication des chauffe-ballons économiques. Nous ne traiterons ici que des variantes propres aux chauffe-réacteurs de 1 litre de capacité.
Nous n’avons trouvé d’occasion que deux chauffe-réacteurs en tout et pour tout, c’est dire qu’il est vain de compter sur le hasard pour s’équiper à bas prix. Par contre, il est possible de trouver des réacteurs et de bénéficier ainsi d’un équipement moderne et universel. Quand il faut en retirer des plantes ou le nettoyer, on fait tout de suite la différence.
Le moyen de chauffage sera exclusivement, (contrairement aux chauffe-ballons) un réchaud équipé d’une plaque électrique plane.
Il faut savoir que la paroi d’un réacteur est épaisse et ne se comporte pas de la même façon que celle d’un ballon vis-à-vis d’un choc thermique accidentel, (par exemple, la mise par erreur en pleine puissance du réchaud) nous préconisons donc deux précautions, en dehors d’une montée lente en température : 
Premièrement : l’utilisation d’une plaque électrique dont le centre, (qui se trouve au plus près du fond du réacteur) est moins chaud que le reste de la plaque.
Deuxièmement : le repos du corps du réacteur sera assuré, non par deux ou trois barres, mais par une plaque de tôle de fer perforée destinée, un peu comme un grillage, à répartir la chaleur rayonnée par la plaque chauffante. Cette grille assure en plus le maintien d’une distance d’environ 3 cm entre le fond du réacteur et la plaque chauffante.

        Nous avons choisi pour réaliser la carcasse du chauffe-réacteur, d’utiliser 3 boîtes de conserve de diamètre 150 mm. Dans l’ordre, une de 60 mm de haut, une de 90 mm de haut et à nouveau une de 60 mm. Ces boîtes sont généralement utilisées pour contenir des cuisses de canard. 
Celle du haut sera ouverte par sa face inférieure, les 2 autres seront ouvertes des deux côtés.
La boîte du haut sera munie de 6 trous de diamètre 4,5 mm régulièrement répartis sur un rayon de 63 mm. Elle sera ouverte d’un trou centré de diamètre de 112 mm pour le passage du corps du réacteur.
Les rebords respectifs destinés à être soudés seront préalablement privés de vernis. Les boîtes seront empilées et soudées ensuite à l’étain, le sens d’ouverture des boîtes favorise l’opération de soudure, cette dernière peut être facilement réalisée avec un micro-chalumeau ou un fer à souder de 100 W.
Une fois ouvertes, les boîtes ne s’empilent pas aussi bien que pleines, nous nous sommes équipés de deux gabarits, (voir images) dans lesquels la boîte du haut est suspendue par des aimants pour que les faces restent parallèles. Pour une seule carcasse, vous trouverez bien un moyen plus simple de maintenir vos boîtes qui ne mettent aucune bonne volonté à se bien positionner.

        Aprés soudure, les boîtes sont percées de 3 fois 6 trous de 3 mm pour les attaches parisiennes, et de 4 trous de 4,5 mm pour fixer les pieds destinés à laisser une entrée d’air sous la boîte. On évite ainsi une partie de l’échauffement de la boîte et la fusion des soudures.
Nous avons réalisé, (voir image) des pieds réfractaires à cet usage. Ils ne peuvent pas être montés en face des trous pour attaches parisiennes de la boîte du bas. Nos pieds ne se montent que sur des boîtes qui ont été ouvertes par le fond.
Placer, à l’intérieur de la boîte, la fibre isolante en débutant par les deux bords pressés l’un contre l’autre, puis égaliser la fibre. Placer les attaches parisiennes équipées de leur rondelle. Peindre l’extérieur de la boîte (nous utilisons une bombe à peinture haute température 600° maxi).
Visser les pieds, recouvrir les écrous des pieds avec la fibre et enduire cette dernière avec la liqueur des cailloux.

        Pendant le séchage de la peinture, équiper la grille, (grille découpée dans de la tôle perforée de trous de 10 mm, et trouvée en grande surface bricolage) les tiges filetées de dimètre 4 mm sont préalablement coupées à la longueur convenable pour que la grille se trouve à environ 30 mm au dessus de la plaque chauffante.
Les 6 tiges sont fortement fixées, (entre deux écrous et deux rondelles larges) à la grille de façon à se trouver au maximum écartées en diamètre et non centrées dans les trous de 10 mm de la grille.
Les tiges sont ensuite fixées à la boîte du haut, (nous utilisons des écrous borgnes aux deux extrémités des tiges.

Le travail est terminé et n’a pas réclamé de compétences particulières.

       Comme nous l’avons déjà fait pour les chauffe-ballons, nous allons placer dans la rubrique « cessions », un Kit pour réaliser un chauffe-réacteur.
Ce Kit comprendra tout ce qui est nécessaire pour la réalisation, (visserie comprise) sauf les boîtes de conserve.
Le Kit sera, toujours à titre d’essai, accessible aux non-membres. Nous leurs demanderons donc, (avec leur commande) de faire un don symbolique de 3 € à l’Association pour nous encourager.