LE MILLEPERTUIS.
Le millepertuis commun, (Hypericum perforatum) connu depuis l’Antiquité sous diverses appellations (Herbe de la Saint-Jean, herbe aux piqûres, chasse-diable, faux-lin, herbe percée, herbe aux mille trous et bien d’autres), est utilisé depuis des millénaires pour guérir de nombreuses maladies. Au-delà des superstitions, la médecine moderne (à partir du XX me siècle) a, par l’analyse de ses constituants, confirmé un grand nombre de ses effets bénéfiques.
Il existe dans le commerce et bien entendu en pharmacie un large éventail de produits sous diverses présentations : gélules, thés, teintures-mère, huile essentielle, etc. Ces médications sont souvent en vente libre. Son utilisation médicale en interne, (sur ordonnance) la plus répandue est liée à la lute contre la dépression et aux maladies connexes. La plante : |
C’est une plante de culture facile, même en pot, qui peut être faite par semis (les graines se trouvent en jardinerie) ou par bouturage au printemps ou à l’automne. Ceci pour ne pas avoir à en faire la cueillette dans des endroits à la pollution incertaine. Elle a un seul inconvénient : utilisée à dose élevée, elle photo-sensibilise la peau, et en cas d’exposition prolongée au soleil peut être cause de démangeaisons chez les humains (et les animaux paissant dans des prairies qui en contiennent trop). La plante n’est pas toxique et on signale même parfois la dégustation de ses feuilles en salade.
Médication : Fabrication : |
Contrairement aux images présentées ci-dessus, je conseille pour ma part de ne faire qu’une petite quantité d’huile de millepertuis à la fois. On n’en consomme tout de même qu’une faible quantité par an, et il vaut mieux en faire de la fraîche tous les 5 ans par exemple.
On récolte donc 5 à 10 fleurs écloses du matin et cueillies dès leur éclosion. On les dispose au fond d’une coupelle en les meurtrissant légèrement pour qu’elles n’occupent qu’un faible volume, on ajoute uniquement la quantité d’huile, (olive, amande douce, lin etc.) suffisante pour les recouvrir entièrement. On couvre la coupelle d’un film perforé transparent ou d’une étamine (pour éviter les insectes) et on expose le tout au soleil. Il faut penser à soustraire la préparation à l’humidité de l’air, surtout à la rosée nocturne, car l’huile aspire l’humidité ce qui est préjudiciable à sa conservation. Il existe de nombreuses autres façons de pratiquer, certaines allant jusqu’à ajouter du vin blanc, mais il faut ensuite passer par une distillation pour retirer l’eau. Notre coupelle sera donc régulièrement exposée au soleil pendant 30 à 40 jours, l’huile prendra finalement une belle teinte rouge. Il ne restera plus qu’à la filtrer sur un peu de coton [image 9] et à la loger dans des flacons colorés et bien bouchés pour une longue conservation [image 10]. |
Ce petit exercice sans prétention vous obligera tout de même à penser journellement que vous avez une préparation en cours à surveiller (en retournant régulièrement la plante dans son huile une ou deux fois par semaine). C’est une opération de spagirie dont ceux qui travaillent sur des voies métalliques ne devraient pas s’exempter.
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