En général, les bains-marie à eau ou huile sont pilotés par régulation du courant délivré par un dispositif à triac (que tous n’ont pas). L’autre mode de réglage suppose que l’on se fie au bouton du réchaud ou de la mini-friteuse utilisée. En tout cas, une surveillance humaine est requise.
Pour un usage dont nous parlerons prochainement, nous cherchons un dispositif assurant en toute sécurité, (éventuellement pendant plusieurs jours, sans surveillance, pour respecter un protocole), le maintien d’un bain d’huile dans une zone ne dépassant pas 103° C, mais atteignant ce point. Le dispositif proposé étant relativement peu coûteux, et réalisable en stage ou par un bricoleur peu outillé, nous avons décidé de le décrire, car il peut également, dans certains cas, se substituer à un triac. Nous avons recours à un thermostat industriel [image 1] très semblable à ceux utilisés dans les réfrigérateurs ménagers. Réglable de 0° C à 120 ° C, avec une puissance de coupure de 15 A sous la tension de 220 V. |
Nous avons choisi cette plage de réglage de la température, car elle permet de réguler d’autres dispositifs comme des étuves, des bains de fermentation, etc. La partie sonde du thermostat doit, bien évidemment, être disposée de façon à subir parfaitement la température du milieu à contrôler.
Pour des cas très particuliers de bains à liquides spéciaux, il est même possible de se procurer des thermostats allant jusqu’à 300 ° C. Les thermostats se composent d’un capteur ou ‘bulbe’ rempli d’un liquide incompressible (et non volatil pour la plage de température choisie). Ce bulbe, dont le volume du liquide varie avec la température, est relié par un long tube capillaire à une membrane actionnant un simple interrupteur qui met, ou coupe, le courant de chauffage du bain d’huile. Cette manœuvre de commutation présente une hystérésis de seulement 3 à 4 °C, mais il faut tenir compte de celle du moyen de chauffage qui, bien que coupé, continue de monter en température du fait de sa propre inertie. C’est ce point haut dont il faut tenir compte lors du réglage, par exemple un thermostat s’enclenchant à 89 °C et coupant à 92 °C pilote un bain d’huile qui monte jusqu’à 103 °C en pointe (ce qui est recherché dans notre cas). Important : ce type de capteur à bulbe ne peut pas être utilisé pour un bain de sable de façon fiable. Le thermostat, s’il pilote un bain marie d’eau réglé à 80 °C par exemple, maintiendra cette température, même si le niveau d’eau baisse du fait de l’évaporation (à la condition que le bulbe reste toujours plongé totalement dans le liquide). Un chauffage par réglage de la plaque chauffante, ou par triac, augmentera par contre la vitesse d’évaporation en maintenant la même puissance de chauffe pour moins de liquide à chauffer. La réalisation est extrêmement simple. Un des fils du secteur 220 V rejoint la prise de sortie en passant par les deux contacts du thermostat. L’autre fil va directement à la prise de sortie, le fil de terre est relié au thermostat et la prise de sortie. Pour faciliter le réglage, (le clic mécanique étant peu perceptible) nous ajoutons un petit voyant 220 v relié aux deux fils de sortie. Avec un simple boitier, [image 3] on a une vision du matériel employé. |
Nous pouvons fournir les composants du boitier thermostat à nos membres, pour leur éviter le cumul des importants frais de port chez différents fournisseurs. Pour nos membres qui manifestement n’ont pas les moyens de le réaliser, ni de venir à un stage, où cette réalisation rapide ne serait qu’une très faible partie du programme d’un stage amortissant le déplacement, nous livrerons le boitier prêt à l’usage.
P. Melleret pour : Les Amis de l’Alchimie.
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