SUR NOS RAYONNAGES ON TROUVE : La barbe de l’Éternel, fabrication.
On trouve peu d’indications au sujet de cette fameuse barbe, indispensable dans la voie du cinabre, voie popularisée par M. Caro.
En outre, elles sont souvent envieuses comme çi-après qui n’est qu’une opération chimique.
Citons par exemple :
Barbe blanche : les alchimistes Kabbalistes ont désigné ainsi leur agent primordial. Cet attribut vénérable, qui orne allégoriquement le visage de notre Père céleste signifie plusieurs choses. D’abord, la barbe blanche de » L’Ancien des jours « , du Grand Ancêtre, indique que l’agent primordial existe de toute éternité. D’ailleurs, le nom de cette matière n’est-elle pas comprise dans les trois » paroles » ou Verbes ?
Saint jean ne nous a-t-il pas appris dans son Evangile I, 1 : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était avec Dieu et rien n’a été fait sans lui »
Mais là ne se situe pas seulement cette comparaison, il y a encore plus : c’est qu’il existe une extrême ressemblance et similitude entre la Barbe blanche bouclée et le Sel des Sages, quand il est traité et exposé d’une certaine façon. En effet, dans le stade préliminaire à la Préparation, chaque particule de sel, enfermée dans un vase (mais pouvant s’évaporer) se transforme en fils torsadés très blancs au contact de l’air, qui donnent l’image d’un système pileux frisé et blanc, à la partie supérieure du vase.
Le chercheur attentif se gardera donc de confondre cette formation cristalline avec les » poils blonds » qui apparaissent dans le règne de Vénus … voie sacerdotale.
Dictionnaire de Philosophie Alchimique par Kamala-Jnana.
Il est un point mystérieux pour le Chercheur, c’est comment se procurer ou fabriquer la Barbe de l’Eternel ! Si de nombreux Philosophes en ont parlé, AUCUN N’EN A DÉVOILÉ sa fabrication. Il faut prendre un petit pot en aluminium, dans lequel on y versera un peu de mercure. On laisse le mercure quelque temps, une journée par exemple, puis on le retire. On s’aperçoit alors que le fond du vase est décapé, surface brillante. Sur ces emplacements décapés, on y dépose un fragment de sel philosophique sous sa forme solide. On aura la joie après une ou deux heures d’attente, de voir se développer de très nombreux fils torsadés qui semblent pousser du fond du vase. On recueille ces ‘poils’ blancs comme de la neige et on les met à l’abri du jour et de l’humidité … comme le SEL NATIF.
C’est ce sel qui sert au premier et au dernier bain de Naaman, comme l’indique Flamel en symbolisant une ÉPÉE entourée de 7 enroulements dont le premier et le dernier ne vont qu’à mi chemin de la largeur de la lame représentant la Pierre pendant les 7 lavements de sel.
Pierre Phoëbus. 50ème Imperator des F.A.R.C.
Le texte cependant se croit devoir mentionner tout particulièrement le premier et le dernier. Pourquoi ? Parce que l’Alchimiste sait qu’au premier et dernier bain … il ne faudra administrer qu’une demi-dose de sel à la Pierre … Une ½ dose, oui, mais non en quantité … mais en force, autrement dit, c’est là et là seulement que l’Opérateur devra employer son sel sous la forme de « Barbe de l’Éternel ».
Thèse alchimique par THEOURGIA.
Ce n’est pas dévoiler un secret, que de dire que ces trois signatures, (entre autres) sont celles de Monsieur Roger Caro.
Nous savons que si certains sont parvenus à produire ce sel spécial, d’autres butent encore sur sa réalisation par manque de la connaissance d’un simple tour de main.
Il n’est pas dans nos principes de garder par devers nous, ou de réserver aux seuls membres de l’Association une information utile (si nous l’avons, bien entendu).
Nous allons donc parler un peu de cette fameuse barbe.
L’aluminium, nous n’osons pas écrire les aluminiums, car en effet le métal que vous pouvez avoir couramment entre les mains est rarement celui qui répond à la formule Al. Il est en effet trop mou pour beaucoup d’utilisations courantes.
L’aluminium au contact de l’air se couvre presque instantanément d’une couche d’oxyde. Cet oxyde, de l’alumine, est du corindon, il est très dur. C’est un isolant électrique, il ne s’amalgame pas avec le mercure et le repousse chimiquement.
Donc, vous pouvez tenter de faire comme le conseille l’Imperator, vous n’aurez pas de tache brillante au fond du vase. Par contre, si cette couche d’alumine est éliminée (l’aluminium décapé restant à l’abri de l’air), il y a amalgame.
Je procède ainsi, sur une plaque d’aluminium bien décapée au papier de verre et légèrement déformée en forme de cuvette, (pour que le liquide reste en place) je dépose une goutte de mercure, puis un peu de solution saturée de ma potasse à la chaux obtenue par traitement de la cendre de chêne pourri, (rassurez-vous, vous pouvez faire un essai non canonique à partir du KOH du commerce).
A ce moment, il suffit de détruire la couche d’alumine, en grattant la surface de l’aluminium avec une paille de fer inoxydable. On voit petit à petit l’aluminium se couvrir d’une couche de mercure bien amalgamé. Si à ce moment, on ajoute une goutte de mercure, elle s’étale aussitôt comme si c’était de l’eau.
Quand la surface voulue est brillante comme un miroir, on reverse le mercure et la potasse en excédent. Avec un tampon de toile bien serré, il faut essuyer la surface et remettre de la solution de potasse propre.
IMPORTANT : Pour ce travail, vous allez manipuler du mercure et de la potasse.
Pour le mercure, vous en connaissez tous la toxicité, même à la température ambiante, et utiliserez un masque même pour la très faible quantité utilisée. Ce qui vous arrivera à coup sûr, c’est, lors du décapage à la paille de fer inox, de projeter de microscopiques gouttes hors de la plaque d’aluminium, ceci du fait des mailles de la paille de fer. Il est donc impératif d’avoir des mouvements de grattage lents et mesurés et de faire celà dans un plat destiné à recueillir les gouttes de mercure.
Á ce stade, vous pouvez encore tenir la paille de fer à la main, elle est assez grosse pour que vos doigts ne soient pas en contact avec le mercure. Dès que vous utiliserez votre potasse, le risque est d’une autre nature. La solution de votre potasse solide dans très peu d’eau dégage déja beaucoup de chaleur, mais dès qu’elle sera en contact avec l’aluminium, une nouvelle montée en température se manifestera avec dégagement d’un gaz presque invisible mais suffocant. Il faudra donc en plus du masque (et lunettes) ne tenir la paille de fer et ensuite le tampon de toile qu’avec une grosse pince en bois (celle utilisée pour manipuler les éprouvettes convient très bien). Après avoir ainsi évité d’être privé de vos empreintes digitales par un bain de potasse, pensez à récupérer soigneusement les gouttes de mercure et de neutraliser la potasse écoulée avec du vinaigre à cornichons.
Après, … on attend que la barbe pousse.
Sur les photos, vous pouvez voir que les deux louches essayées ne réagissent pas de la même façon, preuve qu’elles ne sont pas du même métal malgré leur aspect.
Préparation d’une plaque d’aluminium :
Premièrement, le mercure déposé ne s’amalgame pas. Deuxièmement, la surface grattée avec une paille de fer inox s’amalgame. Troisièmement, une couche de solution de potasse recouvre le mercure amalgamé. |
Les images suivantes de la plaque sont prises de 30 en 30 minutes. On se rend compte que la barbe débute à la limite de la zone amalgamée et se propage entre le mercure et l’aluminium. Au cours du processus le mercure est libéré et se retrouve repoussé au point bas où il s’accumule. .
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D’autres vues et détails provenant d’autres essais.
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Le plus curieux est (comme pour une barbe humaine), qu’après la récolte des poils, une nouvelle repousse puisse se produire spontanement.
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Paul Melleret