Il est des cas où nous avons besoin de fondre rapidement un alliage ou de réunir en un culot, par fusion, des parcelles de métal noble.
En général, ce type d’opération condamne le creuset si on laisse son contenu s’y refroidir. Pour ne pas détruire le creuset, nous sommes obligés de le vider à chaud dans de l’eau, ce qui nous donne des grenailles et non un culot. De plus, il reste pratiquement toujours des traces de métal à l’intérieur du creuset employé.
Il y a un moyen simple de modeler à la main une forme qu’il est prétentieux de nommer creuset, mais qui peut être utilisée comme récipient tenant le feu pour effectuer nos fusions.
La fabrication :
La base est une poudre dérivée de celle employée par les Wikings pour couler le bronze. Elle se stocke à l’abri de l’humidité. Pour l’utiliser, il suffit d’en faire une boule du volume désiré en l’humectant d’un mélange 2/3 eau et 1/3 verre liquide (silicate de soude), (mélange qui peut être également stocké sans problème). Quand notre boule semble de texture convenable, on y imprime une cavité avec le pouce ou tout autre instrument.
L’avantage est que n’étant utilisé qu’une seule fois, on peut laisser refroidir le culot de métal dans ce creuset éphémère, qu’il est ensuite facile de casser.
Il faut tout de même signaler que cette composition est très mauvaise conductrice de la chaleur, et de ce fait se fendille facilement. Nous n’avons cependant jamais eu de perte de métal pour cette raison.
Pour ceux qui le désirent, il est possible comme pour les coupelles, de déposer une fine couche de poudre de verre contre les parois de la cavité pour avoir un culot mieux formé.
La formule :
2 parts de grès en poudre.
1 part de sable de quartz en poudre.
1 part de charbon de bois en poudre.
Le grès (grès de coulage) le silicate de soude et la poudre de quartz se trouvent chez les fournisseurs de produits pour céramique (Céradel par exemple, voir « Adresses »).
Pour ce qui est du charbon de bois, il faut qu’il soit très sec pour être facilement réduit en poudre très fine.