OBTENTION ALCOOL ABSOLU, 1ère partie
Nous ne pouvons que vous recommander de relire nos articles sur l’alcool.
Notre démarche :
L’association a pour vocation de ne s’adresser qu’aux débutants, donc, nous nous plaçons dans le cas d’une personne n’ayant pratiquement pas de labo, pas de circulation d’eau, pas de réfrigérant, pas de chauffe-ballon ou chauffe-réacteur ni de tête de Maure, pas de réacteur, pas de pèse-alcool de précision ni d’éprouvette adaptée. Un seul statif (voir notre article pour sa réalisation) avec deux pinces et leurs noix de serrage, un bain d’huile (friteuse ou casserole et plaque chauffante), plus un thermomètre. Nous allons donc, par la suite, détailler l’équipement à se procurer (nous pouvons pour nos membres intervenir dans son approvisionnement). Nous allons séparer la marche à suivre en deux étapes, en n’utilisant que du matériel d’usage général réutilisable par la suite dans la vie d’un alchimiste. L’autre élément indispensable est le tamis moléculaire, dont le rôle est de séparer et de retenir l’eau contenue dans l’alcool, pour en augmenter le titre. Ce tamis est composé de petites billes ou bâtonnets de zéolithe. Cette matière à l’origine naturelle, est poreuse et présente en son intérieur une prodigieuse longueur de tunnels dont le diamêtre est à l’échelle de la molécule. La petite molécule d’eau s’y introduit sans peine, alors que celle d’alcool, plus complexe et bien plus encombrante n’y peut pénétrer. On possède ainsi un tamis à trois dimensions qui agit mécaniquement et non chimiquement sur le mélange eau-alcool. Ce tamis est régénérable par un chauffage (qui permet à la vapeur d’eau de s’échapper des tunnels piège). Compter 4 heures minimum à 250° C en une couche très mince dans un four. Le contrôle de la parfaite régénération étant effectué par une pesée soignée pour vérifier que l’on retrouve la masse d’origine avant l’usage. Un peu d’histoire : Marche à suivre : Pour cette première partie, nous nous contenterons de parler de l’alcool de départ : Nous pouvons partir d’eau-de-vie à 50°, achetée difficilement à ce titre, ou obtenue à partir de vin. Parmi les alcools achetés, nous n’incluons aucun alcool blanc dit de fruit. Les seuls alcools propres à devenir »notre mercure » sont ceux provenant du raisin, ce qui inclut les cognacs, armagnacs et autres spiritueux dérivés de la vigne, dont seul le prix est dissuasif. |
Nota : Les caractéristiques de la verrerie employée étant uniquement imposées par le travail avec le tamis moléculaire, la description de cette verrerie sera faite dans la deuxième partie de cet article.
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Pour réaliser le bain-marie d’huile, vous avez le choix entre une mini-friteuse à moins de 20 euros ou une casserole à bord assez haut. Pour la mini-friteuse, utilisez le panier en grillage. Pour la casserole, n’oubliez pas de placer une rondelle de grillage sous le ballon. Pour le chauffage, il faut une plaque chauffante (1500 w) disposant d’un réglage continu de la température et non d’un bouton à crans à températures programmées.
Le ballon récepteur étant placé dans un bain d’eau froide, montez très lentement la température de l’huile, (plusieurs heures) pour obtenir une pointe à 105° C. Si les températures indiquées vous semblent anormales, considérez que la température de l’huile n’est pas celle au niveau du coude du pont de distillation. L’opération à température stabilisée demande 10 à 12 heures pour que l’on constate la cessation totale de l’ébullition du vin et le refroidissement de la partie du pont de distillation proche du ballon de réception, preuve qu’il n’y a plus d’écoulement d’alcool. À la fin des 4 opérations pratiquées sur votre vin, vous vous trouvez en possession, au total, d’environ 500 grammes d’alcool titrant de l’ordre de 70° 72°. Cet alcool contient encore trop d’eau pour être traité par le tamis en une seule fois sans avoir à régénérer péniblement ce dernier. Il est beaucoup plus simple et rapide d’améliorer cet alcool par une nouvelle distillation à la température de 95° C. Le résultat, environ 380 grammes d’alcool à un peu plus de 80°. Si vous avez un alcoomètre à faible coût (à graduations étroites) et son éprouvette, vous pouvez bien entendu faire ce contrôle. Au final, nous viserons de l’alcool absolu destiné uniquement à créer une pierre végétale ou un produit destiné à être ingéré par gouttes, c’est pourquoi nous ne parlons pas d’éliminer la tête ni la queue de distillation qui, pour les très faibles quantités ingérées, ne présentent aucun risque pour la santé. À SUIVRE. |
P. Melleret : pour Les amis de l’alchimie.
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