LE SULFURE DE FER

SUR NOS RAYONNAGES ON TROUVE : L  E    S  U  L  F  U  R  E    D  E    F  E  R.

 

      Le sulfure de fer de formule : Fe S et de poids molaire 87,91 g/mol, a un point de fusion très proche de 1200 °C.
Il est cependant de réalisation aisée.
Son poids molaire se décompose en : 55, 85 g. de Fer et 32,06 g. de soufre.
On en déduit facilement que pour en obtenir 100 grammes il faut 55,85 x 100 / 87,91 = 63,53 g. de fer, et 32,06 x 100 /87,91 = 36,47 g. de soufre.
Ou plus simplement, prendre en poids, 7 parts de fer et 4 parts de soufre.
On mélange donc intimement les quantités choisies de poudre de fer et de fleur de soufre.
On répartit traditionnellement le mélange (en s’aidant de deux règles si on veut obtenir le sulfure sous forme de bâtonnet) sur une simple brique réfractaire [image 1] et on amorce la réaction en chauffant une extrémité du dépôt [image 2]. En continuant à chauffer, la réaction se propage à tout le mélange[image 3]. Le sulfure se détache sans difficulté de la brique, [image 4].
      Nous ne sommes cependant pas satisfaits de ce procédé, car il est visible qu’un partie du soufre, en fondant, coule et se consume hors de la présence du fer, (voir les images). La réaction ne peut donc pas être complète.
Nous en venons donc à l’utilisation d’un creuset. Par précaution, pour qu’il ne soit pas sali au cours de l’opération et qu’il n’y ait pas de problème de démoulage, nous traitons son intérieur.
Nous détaillons cette opération car elle peut être utile, voir nécessaire, pour d’autres usages.
Nous réalisons une crème liquide à partir d’eau et d’un engobe vendu en poudre. Cet engobe est utilisé en céramique, pour éviter le collage des pièces à cuire sur les plaques qui les supportent pendant la cuisson, (voir  » Les adresses « , Céradel par exemple).
Le creuset est rempli de cette crème, puis vidé et égoutté. Il est séché, (four de cuisinière) puis l’opération est répétée, une, voir deux fois. En effet, lors du séchage, l’enduit (aspect de talc dans de l’eau) se fendille. Les couches suivantes bouchent les fentes, et les nouvelles fentes n’étant pas à la même place, la paroi du creuset n’est apparente en aucun endroit [image 5].
Dans ce creuset sec, on tasse notre mélange fer soufre, mélange le plus intime possible, (nous utilisons notre broyeur pour ce faire).
Dans l’exemple photographié, le fer est sous forme de limaille, ce qui donne un résultat plus granuleux qu’avec de la poudre.
Nous fermons le creuset en interposant une couche d’engobe entre son rebord et son couvercle [image 6]. Ceci pour réduire les dégagements, mais l’engobe n’est pas une colle. Le creuset n’est donc pas scellé de façon étanche. Nous ne pensons pas qu’un petit excès de soufre, déposé préalablement au fond du creuset, puisse nuire, car on constate une perte de poids pendant l’opération. Cette perte ne peut que provenir des vapeurs de soufre sortant du creuset, donc sans avoir transformé la totalité du fer.
Après une montée en température du creuset à 500 600 °C environ pour faire bonne mesure, on le laisse refroidir dans le four. Le culot de sulfure se démoule par simple retournement du creuset [image 7]. Les traces d’engobe non adhérentes se brossent tout simplement.
Le culot de sulfure s’écrase très facilement [image 8]. 
      Le sulfure, contrairement au bisulfure, a la propriété d’être magnétique. C’est ce qui le fait rechercher par certains alchimistes.
Les Amis de l’Alchimie.